De la soupe sur un tableau de Van Gogh, de la purée sur une toile de Monet, de la cire sur une statue du roi Charles, les actions directes des militants écologistes de Just Stop Oil ont été très médiatisées. Cela interpelle même des scientifiques.
Le mouvement « La révolte scientifique » (Scientist Rebellion) en appelle lui aussi à des actions de désobéissance civile, comme on l’a vu ce mois-ci, en Allemagne : bloquer le trafic automobile ou se coller à la vitrine d’une agence de la Deutsche Bank, lors du Sommet mondial de la santé qui se tenait à Berlin.
L’action directe serait une façon d’alerter la société face à l’urgence de répondre à la crise climatique, et certains scientifiques préféreraient donc s’engager dans des gestes d’éclat, plutôt que de simplement prendre la parole dans les médias.
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Environnement, énergie, climat, santé… Isabelle Burgun discute de cette forme de militantisme que s’approprient des scientifiques, avec:
- Laurence Brière, professeure au département de didactique de l’UQAM, chercheure au Centre de recherche en éducation et formation relatives à l’environnement et à l’écocitoyenneté (Centr’ERE)
- Marie St-Arnaud, ethnobiologiste et professeure associée à l’Institut des sciences de l’Environnement de l’UQAM. Ses recherches portent sur la foresterie en contexte autochtone et sur l’éducation relative aux changements climatiques. Elle est membre du comité de coordination du Collectif scientifique sur les enjeux énergétiques au Québec.
Les scientifiques nous ont moins habitués à participer à des manifestations. Est-ce si rare qu’un chercheur alerté par une cause pose des actions de désobéissance civile?
Les scientifiques peuvent-ils ou doivent-ils prendre position? Perçoivent-ils cela comme un risque pour leur carrière? Quelles sont les motivations? Rassembler plusieurs scientifiques autour du Collectif sur les enjeux énergétiques, a-t-il été difficile?
Qu’est-ce que la justice épistémique et quel est son lien avec l’importance de se mobiliser? L’institution à laquelle appartient le scientifique peut-elle faire une différence dans son choix?
Qu’est-ce que le projet FORJE (FORmation pour une Justice Énergétique), réalisé en 2018-2021, un exemple de « recherche collaborative engagée » ?
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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13 h sur les cinq stations régionales de Radio VM. Elle est animée par Isabelle Burgun. Recherche pour cette émission: Isabelle Burgun. Vous pouvez également nous écouter, entre autres, sur CIBO (Senneterre), CFOU (Trois-Rivières), et CHOM (Toronto).
Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions des saisons précédentes. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter et sur Facebook.
Photo: Manifestation de scientifiques associés à Extinction Rébellion devant le ministère britannique de l'Économie, Londres, avril 2022.