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La dernière fois que vous avez vu un médecin, vous a-t-il écouté? Vous seriez surpris d’apprendre que moins d’une minute peut faire toute une différence.

Ce ne sera pas la découverte médicale du siècle, mais elle a valu à ses auteurs la parution d’un article dans le prestigieux Journal de l’Association médicale américaine. Et pour l’auteur principal, Alan Schwartz, ce n’est pas juste une question d’écoute — mais de savoir détecter des indices dans ce que le patient leur raconte, même, et surtout, si ça n’a rien à voir avec sa maladie. « Dans une étude antérieure, nous avions découvert que des médecins n’étaient pas toujours bons pour détecter des indices que des patients donnent sur des choses importantes dans leur vie, choses dont il faut tenir compte pour apporter les soins adéquats », explique à l’émission Science Friday ce directeur de la recherche au département d’enseignement de la médecine de l’Université de l’Illinois.

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Quel genre d’indices? La perte récente d’un emploi, ou bien un enfant malade, bref des causes de grands stress peuvent expliquer que les symptômes d’un mal par ailleurs tout à fait réel soient ressentis avec une plus grande acuité. Ou peuvent avoir des implications sur le comportement futur du patient : s’il pensera ou non à prendre ses médicaments trois fois par jour, par exemple.

Aux fins de leur nouvelle étude, ils ont pris des étudiants en médecine et en ont fait participer la moitié à un séminaire de sensibilisation. La clef : aller chercher des éléments du « contexte » du patient, selon le jargon utilisé. Et pas besoin pour cela de mener une étude approfondie du patient : une minute peut suffire pour capter des informations suffisamment importantes pour affecter le traitement.

L’étude a été menée sur des étudiants en médecine. Cela pourrait-il s’appliquer aux médecins qui ne sont plus sur les bancs d’école? Ce sera à suivre, parce qu’une nouvelle étude est en cours chez des résidents, dévoile le Dr Schwartz... .

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