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On aura beaucoup spéculé ces derniers jours sur le rôle des médias sociaux dans les soulèvements en Égypte. Mais c’est sous-estimer un autre outil, dont l’impact aura été bien plus profond : le téléphone cellulaire.

Se concentrer sur Twitter et Facebook, c’est en effet oublier un peu vite que ces outils ne seraient rien sans l’explosion hors du commun du téléphone cellulaire. Considérez le tableau ci-contre (merci à Andrew Revkin) : alors que les pays occidentaux ont eu un gros quart du siècle pour s’adapter progressivement à la transition vers les téléphones mobiles, l’Egypte est passée d’à peu près zéro à 80% de la population... en 10 ans! Ce qui, chez elle, représente 50 millions d’abonnés, soit deux fois la population canadienne!

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Les historiens du futur auront matière à réflexion, devant une double évolution des pays en voie de développement: celle de ces téléphones mobiles, et celle de l’exode vers les villes survenu à la fin du 20e siècle. D’un côté, des masses de population sans emploi, vouées à la misère, chez qui croît le ressentiment. De l’autre, un outil qui permet de coordonner... une marche d’un million de personnes. Vu sous cet angle, Facebook n’est que la pointe de l’iceberg.

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