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Or donc, un certain satellite appelé UARS a failli vous tomber sur la tête, mais en fin de compte, on ne sait même pas exactement où il est tombé, comme quoi la Terre est bien grande. Elle l’était aussi pour les cinq objets qui dépassaient ce satellite en poids... ou en inquiétude.

1. Skylab. Les plus de 40 ans se rappellent cette station spatiale américaine des années 1970 qui, arrivée à la fin de sa vie, est retombée sur Terre en 1979, causant à l’époque un certain émoi. Ce n’était pas un poids plume: 85 tonnes. En comparaison, UARS (Upper Atmosphere Research Satellite), l’objet de cette semaine, ne faisait «que» 6 tonnes et demie (et la taille d’un autobus). Par contre, la NASA avait la capacité de contrôler, en partie, la «descente» du Skylab.

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Le site d’information Space.com, qui dresse cette compilation des six plus gros objets tombés du ciel, rappelle une anecdote: un village australien, Esperance, a envoyé une amende de 400$ à la NASA pour avoir jeté des déchets sur son territoire.

2. Saliout 7 est un lointain deuxième. La dernière des neuf stations spatiales de l’époque soviétique (1971-1982), avec ses 16 mètres de long et ses 22 tonnes, a abrité six équipages avant de laisser la place à son successeur, la station Mir. Elle est retombée au-dessus de l’Argentine en 1991 sans faire de dégâts.

3. Pegasus 2 mérite une médaille de bronze avec ses 11,6 tonnes. C’était l’époque où on construisait plus gros: il avait été lancé en 1965 pour analyser les micrométéorites en orbite terrestre, et il est retombé dans l’Atlantique en 1979.

4. La navette spatiale Columbia est dans une catégorie à part: de tous les engins énumérés ici, c’est le seul à avoir causé mort d’hommes, et pour cause. Elle s’est désintégrée lors de sa rentrée dans l’atmosphère, au-dessus du Texas, le 1er février 2003.

5. Cosmos 954. Les plus de 40 ans, s’ils sont Canadiens de surcroît, ont de bonnes chances de se souvenir de ce satellite russe. C'était un satellite-espion, tombé dans les Territoires du Nord-Ouest en janvier 1978. Mais dans son cas, l’émoi a été causé non par sa taille mais par son réacteur... nucléaire. Des débris radioactifs ont été dispersés sur une large zone. Une facture, ici aussi, a été envoyée, de 6 millions$, pour couvrir les coût de recherche et de nettoyage de la zone; après négociations, le gouvernement soviétique a payé 3 millions$.

Un autre cas à part: la station russe Mir (135 tonnes, la taille de six autobus). C'est le plus gros objet retombé du ciel, mais avec un important détail: ce fut, en 2001, une descente entièrement contrôlée par les ingénieurs au sol. Elle s’est noyée dans le Pacifique sud.

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