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Aider les athlètes à améliorer leurs performances et leur permettre de monter sur les plus hautes marches du podium, voilà la mission du laboratoire d’ingénierie du mouvement de l’Université de Montréal, dont les locaux sont situés sur le nouveau campus Laval.

Et comment la recherche en biomécanique pratiquée dans ce labo permettra-t-elle d’atteindre ces objectifs? «Elle pourrait apporter les dixièmes de secondes manquants pour aller chercher la victoire», précise François Prince, coresponsable du projet. Et des mouvements plus précis et plus puissants, promet l’ancien coureur du 800 mètres. Les gestes d’un gymnaste ou d’un lanceur de javelot pourront ainsi être optimisés. Tout en diminuant le risque de blessure. «En Amérique du Nord, ce laboratoire sera le mieux équipé pour la réadaptation et le suivi des sportifs de haut niveau», s’enthousiasme celui qui est aussi directeur du département de kinésiologie, dont dépend le laboratoire.

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Plusieurs étapes sont toutefois nécessaires. D’abord, des marqueurs seront positionnés sur le corps des athlètes. Leurs gestes seront ensuite captés par 24 caméras à haute vitesse et à haute définition, les mêmes que celles qui servent à concevoir les jeux vidéo. Ils pourront courir, sauter ou réaliser des vrilles sur des plates-formes de force.

Un dynamomètre isocinétique, un appareil à la fine pointe de la technologie, mesurera la puissance et la force des articulations des sportifs, dont les gestes sont extrêmement rapides. Il servira aussi à la réadaptation en cas de blessure.

Des instruments plus classiques, comme des électrodes qui servent à enregistrer l’activité électrique des muscles, sont aussi présents sur place.

Une fois analysées, les données collectées seront vulgarisées et transmises à l’entraîneur et à l’athlète. «Le coach a déjà 95% de la recette, nous lui apportons les 5 % restants», indique François Prince.

Le Centre national multisports Montréal est partenaire du laboratoire. C’est aussi le cas du Cirque du Soleil et de l’École nationale de cirque. Le point commun de tous ces athlètes? Ils veulent aller plus vite, plus loin et plus haut.

Les trois professeurs-chercheurs apportent tous une expertise différente. Le côté acrobatique est la spécialité de Mickael Begon. Cet ancien gymnaste participe depuis plusieurs mois à l’entraînement de l’équipe nationale de nage synchronisée, en préparation pour les Jeux olympiques de Londres, l’été prochain. Quant à lui, Paul Allard est un expert de la conception d’orthèses et de prothèses, il est l’un des inventeurs d’un nouveau pied artificiel qui permet aux amputés du membre inférieur une démarche plus naturelle.

Ces équipements, au coût de 700 000 dollars, seront utilisés quotidiennement par une vingtaine d’étudiants de maîtrise et de doctorat. Les découvertes mises au jour se retrouveront dans les cours de biomécanique suivis par près de 220 personnes sur le campus. Et les élèves du collège Montmorency pourront venir dans les locaux valider leurs prototypes d’orthèses et de prothèses.

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