telephone_cellulaire.jpg
Il y a 35 ans, une idée qui, à l’époque, avait pu paraître farfelue, allait germer parmi les médias québécois : une agence de presse spécialisée en science, destinée à alimenter les petits médias en nouvelles scientifiques.

Depuis sa fondation, l’Agence a bien changé : d’un service de nouvelles desservant l’ensemble des hebdos régionaux à ses débuts, elle est devenue, depuis l’avènement d’Internet, un imposant site d’informations scientifiques, rejoignant des centaines de milliers de passionnés chaque année, dont une importante proportion venant de France.

Abonnez-vous à notre infolettre!

Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!

Nous vous proposons d’ici le 22 novembre prochain, jour de célébration de ses 35 ans, de passer en revue certains de ses bons coups… et d’autres curiosités.

La téléphonie cellulaire, si vous en avez les moyens...

Un nouveau système de téléphonie mobile sera mis en opération dans quelques grandes villes canadiennes, dont Montréal, dès juillet prochain, et Hull, Chicoutimi et Québec un peu plus tard. Ses avantages : confidentialité accrue des appels, plus grande capacité de transmission (plus d'utilisateurs), rapidité de connexion et possibilités d'extension du réseau infinies. Seul hic, le prix. Pour encore quelques années, le téléphone mobile restera le privilège des gouvernements, corporations et professionnels.

De cellule en cellule

La téléphonie cellulaire a pour principe de base la division d'un territoire en cellules, chacune équipée d'un émetteur-transmetteur. Contrairement au système conventionnel où l'on retrouve qu'un seul émetteur puissant, mais à capacité limitée, une ville comme Montréal sera divisée en plusieurs cellules. Que se passe-t-il lorsqu'un automobiliste en communication avec son patron quitte une cellule pour une autre? Un puissant ordinateur perçoit la baisse du signal émis et prépare le changement de cellule. Au moment idéal, une nouvelle connexion se fait avec un nouvel émetteur-transmetteur plus près de l'utilisateur, le tout en quelques fractions de seconde; toute l'opération demeure imperceptible.

Plus de communications

La conséquence directe d'un tel système : une possibilité infinie d'utilisateurs. En effet, l'utilisation d'émetteurs FM de faible puissance permet plus de 100 appels par cellule simultanément. De plus, si le centre-ville voit son nombre d'utilisateurs grimper en flèche, on n'a qu'à ajouter un ou quelques émetteurs-récepteurs, et le tour est joué. On aura effectué un quadrillage plus serré du territoire, et les automobilistes traverseront tout simplement plus de cellules.

Un réseau en expansion

D'ici la fin de 1986, la firme Cantel a pour objectif d'équiper les 23 plus grandes villes du Canada. Chez Bell Cellulaire, filiale de Bell Canada et concurrente de Cantel, on prévoit la mise en place du système à Québec dès l'automne 1985. M. Joe Church, vice-président de Cantel, nous a indiqué que le réseau ne se limiterait pas aux villes, mais suivra par exemple le corridor séparant Hull de Montréal. La téléphonie cellulaire sera donc dans un avenir rapproché accessible sur les grands axes de communication terrestres. D'ailleurs, M. Church affirme que le réseau sera étendu partout où il sera rentable, les facteurs en cause étant le nombre d'utilisateurs, la diminution des coûts d'installation et bien entendu, les progrès de la technologie cellulaire.

Une voie d'avenir.... encore coûteuse

L'achat du système varie de 2000 $ à 3000 $ pour une automobile pour s'élever à 5000 $ ou 6000 $ pour un appareil portatif à peine plus grand qu'un Walkman. L'abonnement varie de 15 $ à 50 $ par mois et on doit ajouter un tarif à la minute jouant entre dix et cinquante cents selon les périodes du jour et le nombre d'heures d'utilisation. Toutefois, une croissance rapide et une technologie plus souple pourraient rendre le système moins onéreux. De plus, la téléphonie cellulaire, adjointe aux ordinateurs de poche, ouvre de nouveaux horizons entre autres celui de l'accessibilité aux banques de données. Si Graham Bell avait su...

- Article rédigé pour la rubrique Le Carnet technologique, par Michaël Constantin, 19 mars 1985

Je donne