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Plusieurs programmes de doctorat dans les universités américaines ont déjà pris acte du nouveau climat politique: ils ont réduit les inscriptions pour la prochaine année, et certains les ont même ramenées à zéro.

C’est peut-être un excès de prudence, note la chercheuse californienne Julie Posselt, qui étudie l’éducation supérieure: après tout, les coupes annoncées au financement de la recherche pourraient être annulées —certaines l’ont été— et les menaces qui pèsent sur la tête des plus grandes universités si elles ne se conforment pas aux nouvelles directives de la Maison-Blanche, pourraient n’avoir qu’un temps. 

Mais pour l’instant, de nombreuses institutions d’enseignement ont choisi de ralentir l’analyse des candidatures aux programmes de doctorat pour l’automne 2026, voire ont carrément mis sur pause tout le processus d’admission. À la prestigieuse Université Harvard, dans la banlieue de Boston, la Faculté des arts et science a réduit les admissions de 75% pour les deux prochaines années, rapporte le journal étudiant Harvard Crimson.  

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Une compilation préliminaire des inscriptions aux cycles supérieurs dans 150 programmes universitaires en physique et astronomie, révèle que la baisse est généralisée. Le tiers de ceux qui ont répondu ont déclaré qu’ils admettront moins d’étudiants au doctorat, voire aucun, lors de l’année académique qui commencera en septembre 2026. Dans un sondage séparé réalisé par une professeure de biologie de l’Université de Californie, 40  départements de biologie sur 45 ont dit la même chose. 

Bien que seule une minorité d’étudiants universitaires se rende jusqu’au doctorat, ils représentent une partie du « pipeline » de la formation des futurs scientifiques, rappelle la revue britannique Nature. Une interruption d’un an aura des répercussions dans les années suivantes, sur la capacité de certains laboratoires à rester ouverts, la relève dans certaines disciplines et, plus largement, sur la quantité de recherches produites aux États-Unis.

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