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Pour leur 11e année, les 24 heures de science ont pour thème «Environnement et vivant». Du vendredi 6 au samedi 7 mai, près de 340 activités réparties sur 150 sites dans 65 villes du Québec, offrent aux visiteurs l’opportunité de s’essayer aux sciences. Entre robotique, chimie ou zythologie (la science de la bière, eh oui). Suivez nos découvertes sur cette page, remise à jour pendant ces 24 heures.

Une bière pour finir

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Pour conclure cette exploration des 24 heures de science, j’ai trouvé l’activité idéale : la bière. Ou plus exactement, comment la brasse-t-on ? La brasserie EtOH s’est prêtée au jeu et me permet de découvrir les différentes étapes de production... tout en en dégustant une. Un espace du bar a été aménagé et quelques élèves écoutent attentivement l’animatrice révéler les secrets de préparation.

L’eau, le malt, le houblon et les levures, voici les quatre ingrédients clés d’une recette où tout est question d’équilibre. Véritable atelier de chimiste, tous les mélanges mènent à des saveurs de bières différentes. D’ailleurs, si la mienne est plutôt amère, c’est la faute au houblon qui lui apporte aussi ces notes parfumées grâce aux huiles essentielles. De l’empâtage au conditionnement en passant par la fermentation, chaque étape doit être maitrisée par les brasseurs: la moindre erreur de température ou de dosage et c’est toute la cuvée qui prend une horrible saveur de fromage.

Après deux jours de marathon scientifique, c’est la tête un peu légère mais pleine de nouveaux savoirs que se terminent pour moi les 24 heures de science. Ce n’est pas la fin pour autant: plusieurs de ces activités restent accessibles tout au long de l’année, de quoi faire patienter jusqu’à la prochaine édition. [ Ajout 7 mai 22h30 ] - Camille Abrard

Estomacs sensibles s'abstenir

Le musée Maude-Abbott de l’Universitè McGill, normalement fermé au public, invitait aujourd’hui les plus courageux à parcourir ses collections d’organes humains. Ces collections constituées sur plusieurs décennies ont longtemps servi et servent encore à la formation des étudiants médecins et chirurgiens. Envie de voir à quoi ressemble une fracture à l’intérieur de l’os ? Attiré par des pathologies exotiques ? Si, sur certains organes, les traces sont peu visibles, d’autres présentent des déformations et des séquelles impressionnantes. En téléphonant et sous certaines conditions, le musée peut être visité à d’autres moments de l’année. [ ajout 7 mai 22h ] - C. Abrard

Une brève histoire (théâtrale) du temps

Antonia Leney-Granger a une manière bien à elle de raconter le livre de Stephen Hawking, « Une brève histoire du temps ». Dans son théâtre d’objets, elle retrace des épopées scientifiques historiques depuis Aristote jusqu’à Hubble. Invitée à se produire par la bibliothèque Micheline-Gagnon de Montréal-Est lors des 24 heures de sciences, plus qu’une conférence c’est une aventure que propose cette artiste aux compétences variées.

Armée d’une multitude de figurines et d’objets, plus étranges les uns que les autres, elle décrit avec humour les grands bouleversements dans les connaissances de la physique de l’univers. Pendant 45 minutes, tour à tour chanteuse, actrice et scientifique, Antonia vulgarise avec originalité des théories complexes. Galilée transformé en distributeur de bonbon schizophrène ou Newton en œuf jaune membre des Beatles, peuvent surprendre mais le pari est réussi, on écoute, on rit, on apprend. [ ajout 7 mai 18h15 ] - Camille Abrard

Biologistes en herbe chez Hydro-Québec

Une centrale d'Hydro-Québece sera peut-être construite dans la région. Comment juger de l'impact qu'elle pourrait avoir sur l'environnement. C'est l'exercice qui était proposé ce matin aux plus jeunes. Plumes, œufs ou excréments, ils devaient identifier les espèces sauvages présentes sur les différents sites d’exploitation. Une unité de la société Hydro-Québec est dédiée à cette tâche. Constituée de biologistes, d’environnementalistes, et même d’archéologues, elle accompagne les ingénieurs dans la conception des centrales. Des « passes anguilles » ont été installées sur le barrage de la centrale de Beauharois et certaines installations comportent des passages permettant aux poissons de rejoindre leur site de reproduction en amont dans les rivières.Pas facile, avec une société toujours plus gourmande en énergie... [ ajout 7 mai, 13h50 ] - C. Abrard

Pourquoi le sexe ?

Pourquoi la nature préfère-t-elle le sexe? Mélange et diversité, répondait Luc Alain Giraldeau, le doyen du département de biologie de l’UQAM hier au pavillon Président-Kennedy de son université. Les chromosomes des deux parents se mélangent et se transforment pour offrir à leur descendant un génome inédit et unique. « Imaginons une population constituée d’individus identiques en tout point. Si elle se révèle sensible à un agent infectieux, alors toute l’espèce disparaitra lors de la contamination ». Autrement dit, dans cette sélection naturelle, la reproduction sexuée favorise la production d’individus plus aptes à survivre.

Dans sa conférence, le doyen a aussi développé d’autres aspects : pourquoi un ou plusieurs partenaires sexuels ? Qu’est ce qu’une stratégie post-copulatoire ? Quelle différence entre la sélection naturelle et la sélection sexuelle ? Et une chose que Luc-Alain Giraldeau reproche à la recherche actuelle. Les investissements dans la recherche fondamentale, qui cherchent les réponses à des questions comme : « Pourquoi le sexe ? », sont rares et souvent peu élevés. Résultat, selon lui, trop de questions qui nous interpellent sont laissées de côté. [ Ajout 7 mai, 9h]  - C. Abrard

Visite génomique Robots, machines, ordinateurs: plusieurs générations d’équipements se côtoient entre les murs du Centre d’innovation Génome Québec à l’Université McGill, qui ouvrait aujourd’hui ses portes au public.

Ce centre de recherche propose ses services aux laboratoires du monde entier : des échantillons d’ADN arrivent de Thaïlande ou d’Australie pour être séquencés, génotypés et analysés. Que les études portent sur du matériel animal, végétal, fongique ou humain, des milliers de génomes sont traités chaque année par la cinquantaine d’experts que compte le bâtiment. Il faut se rappeler que s’il a fallu 5 ans pour le premier séquençage d’un génome humain, aujourd’hui le HiSeq X le fait en à peine 5 jours pour un tarif bien moindre. Mais attention, comme le précise Daniel Tessier, vice président des Centres Technologiques du groupe : « Ce sont des « fours » à 1 million d’euros ». [ Ajout 6 mai, 23h]  - C. Abrard

Avez-vous peur du noir?

Ce matin, je me suis éloigné de la douceur de l’air et des rayons du soleil... Pendant les 24 heures de science, la société québécoise de spéléologie a offert aux curieux de découvrir les secrets de la caverne Saint-Léonard, au coeur de l'île de Montréal. Une activité physiquement exigeante: pour étudier et cartographier les méandres des cavités souterraines, les spéléologues, souvent géologues de formation, doivent ramper, escalader ou même plonger... Un peu de théorie pour commencer: en quelques minutes, les participants savent différencier une caverne d’une grotte, mais pas question de jouer aux aventuriers sans être correctement équipé. C’est donc avec le fameux casque à lampe frontale que nous suivons nos guides, Xavier et Noémie, dans l’obscurité de la caverne.

Tout devient silencieux et frais: il fait 5°C à l’intérieur. Entourés de roches sédimentaires, nous observons les stalactites et les draperies que l’eau forme au fil du temps. Petits et grands découvrent le noir total et s’essaient à l’ascension verticale. Près d’une heure plus tard, tout le monde retrouve le soleil avec le sourire et les songes encore un peu dans les profondeurs.

Prêts à jouer aux troglodytes, ou juste désireux d’affronter votre claustrophobie: la caverne Saint-Leonard rouvrira le 25 mai. Ajout 6 mai, 14h - - Camille Abrard

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