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Les scientifiques d’aujourd’hui passent plus de temps à annoncer des choses qu’à les écrire. Trop de quête de visibilité pour des « découvertes » qui n’ont rien d’exceptionnel et moins de théories qui, jadis, auraient nourri les futures découvertes.

Les deux auteurs du texte d’opinion « La science à l’ère des égoportraits », Donald et Stuart Geman, sont des mathématiciens spécialisés, entre autres, dans les ordinateurs capables d’apprendre. Leur article, paru dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, s’inscrit dans une série de reproches récurrents depuis une vingtaine d’années : la communauté scientifique et universitaire serait engagée dans une course à la publication rapide, au détriment de la qualité ; les investissements mettraient trop l’accent sur les recherches qui peuvent déboucher sur une application pratique, au détriment de la réflexion théorique. Mais les deux frères y ajoutent leur expertise : l’intégration relativement récente de l’informatique à la biologie a permis des percées majeures en génétique et en biotechnologie, au point de rendre en quelque sorte moins nécessaire la formulation de nouvelles idées. Il n’y a qu’à fouiller dans la quantité astronomique de nouvelles données pour découvrir des perles.

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Et même s’il n’a jamais connu une telle époque, les deux auteurs citent Albert Einstein : « une carrière académique dans laquelle une personne est forcée de produire des écrits scientifiques en grande quantité crée un danger de superficialité intellectuelle ».

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