Le propos de l’historien des sciences américain Benjamin Hurlbut, c’est que les recherches dans ce domaine ont été accompagnées en parallèle de quatre décennies de tentatives — souvent infructueuses — pour créer des débats démocratiques : depuis les premiers « bébés éprouvettes » dans les années 1970 jusqu’aux manipulations génétiques d’aujourd’hui. Aux États-Unis, des ministères et des agences gouvernementales ont créé des comités d’éthique au sein desquels ils ont tenté d’impliquer le citoyen aussi bien que le scientifique. Dans certains cas, le jupon des politiciens dépassait : les questions éthiques, regrette Hurlbut, ont été très souvent occultées par les débats sur le statut moral de l’embryon. L’arrivée d’un gouvernement beaucoup plus à droite et plus méfiant envers la science, pourrait représenter un test pour la solidité de ces débats démocratiques.

Il fallait être ambitieux pour intituler « Expériences de démocratie » un livre sur les réflexions éthiques autour de l’embryon.
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