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Peu de gens sont heureux d’apprendre qu’avec le réchauffement, arriveront davantage d’espèces d’insectes. Mais la perspective s’assombrit lorsqu’on réalise que davantage d’insectes signifie aussi moins de nourriture disponible.

Une recherche publiée la semaine dernière estime que les trois principales plantes cultivées — le riz, le maïs et le blé — pourraient voir leurs pertes accrues de 10 à 25 % pour chaque degré Celsius d’augmentation. Si cette estimation devait s’avérer exacte, avec un seul degré de plus d’ici la fin du siècle — soit deux degrés depuis l’ère préindustrielle — cela se traduirait, chaque année, par 19 millions de tonnes métriques de blé grignoté par nos amis insectes et 14 millions de tonnes pour chacune des deux autres plantes.

Et c’est sans compter les pertes résultant des canicules qui seront manifestement plus nombreuses. Selon le chercheur de l’Université de l’État de Washington Curtis Deutsch et son équipe, un fermier qui fait actuellement pousser 100 tonnes par hectare devrait s’attendre à en récolter 84 à la fin du siècle. Interrogée par The Atlantic à propos de cette recherche, l’entomologiste May Berenbaum en ajoute une couche : la biologie nous a appris que des niveaux plus élevés de dioxyde de carbone peuvent réduire la capacité des plantes à produire les toxines dont elles ont besoin pour se protéger des insectes.

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Cette recherche pénètre de plus un territoire encore peu exploré : la biologie s’est plutôt attachée, ces dernières années, à étudier l’impact possible du réchauffement sur les plantes qui remplissent nos assiettes, plutôt que sur les insectes qui attaquent ces plantes.

 

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