science-citoyenne

La science citoyenne, ou cette idée que des centaines, voire des milliers de citoyens, puissent contribuer à une recherche, ne se contente plus d’être associée à des chercheurs individuels : les agences de protection de l’environnement des États-Unis et de l’Écosse, entre autres, ont inclus le citoyen dans leurs travaux réguliers, et la Commission européenne offre la possibilité de subventions à travers son budget de recherche.

Mais ses promoteurs voient plus loin, note un reportage paru cette semaine dans la revue Nature. Au-delà des efforts des pionniers, qui consistaient à demander la contribution d’un maximum de gens pour amasser un maximum de données sur des oiseaux, des insectes, la température ou la pression de l’air, des groupes veulent à présent participer à l’élaboration de politiques scientifiques. C’est à cette fin qu’en décembre 2017, plusieurs organisations nationales ont formé le Citizen Science Global Partnership, dont le premier objectif est d’aider leurs pays respectifs à atteindre les objectifs 2030 du développement durable fixés par les Nations Unies.

C’est probablement en biologie que le mouvement a fait le plus rapidement consensus. La Global Biodiversity Information Facility, une base de données mondiale sur la biodiversité, dit devoir la moitié de son milliard de données à des gens « ordinaires » et ces données auraient servi à au moins « 2500 articles scientifiques révisés par des pairs dans les 10 dernières années ».

Abonnez-vous à notre infolettre!

Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!

Ses défis restent nombreux, entre le recrutement et la difficulté à systématiser la façon de récolter les données. Des applications pour téléphones peuvent aider à remplir les cases vides — si l’usager oublie d’inscrire le lieu et l’heure de son observation, par exemple. Mais cette idée a aussi son revers : pour toute recherche en science citoyenne qui sera reliée à la santé, l’usage de technologies posera aussitôt la question de la confidentialité des données.

Je donne