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D’ordinaire, on dit que ce sont les plus vieux qui se soucient moins du climat et ont balayé les problèmes dans la cour des plus jeunes. Mais à en croire une enquête menée aux États-Unis et en Grande-Bretagne, les 18-25 ans seraient plus nombreux que les babyboomers à ne pas croire en un changement de comportements.

Dans les deux pays, près des trois quarts des 4000 personnes interrogées au début d’août, dans tous les groupes d’âge, sont d’accord pour dire que le réchauffement climatique et la perte de biodiversité sont des problèmes suffisamment graves qu’ils justifient des changements « significatifs » à nos modes de vie (les chiffres sont un peu moins élevés aux États-Unis, mais se maintiennent entre 60 et 66%, peu importe l’âge).

Toutefois, ce sont les plus jeunes qui sont les plus fatalistes: alors que seulement un babyboomer sur cinq croit qu’il ne sert à rien d’agir pour le climat, jusqu'à un tiers des 18-25 ans vont s’empêcher d’agir parce qu'ils croient que leurs efforts ne servent à rien. Et quand on demande à ces derniers qui sont les plus fatalistes dans notre société, ils sont plus prompts à pointer du doigt les plus vieux.

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Cette fausse perception est déjà ressortie d’enquêtes précédentes, note l’un des auteurs: par exemple « ce sont les babyboomers (55-75 ans) et ceux de la génération X (42-55) qui sont les plus susceptibles de boycotter des produits. Mais notre nouvelle étude montre que cela non plus n’est pas ce qui est perçu. La majorité du public croit, à tort, que ce sont les membres de la génération Z (18-25) ou les milléniaux (26-41) qui sont les plus susceptibles de boycotter des produits, et seulement 8% pointent correctement les babyboomers. »

L’enquête a été menée par l’Institut des politiques du Collège King de Londres en collaboration avec le New Scientist.

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