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S’il y a une question qui unit en ce moment des dizaines de pays, c’est: le pic d’Omicron est-il atteint? Est-il dépassé?

Le scénario du pire pourrait être celui de la ville de New York: après avoir été en baisse du 12 janvier au 15 janvier, le nombre de patients COVID hospitalisés a recommencé tout doucement à grimper le 16 janvier, soit une semaine après la rentrée des classes. Les observateurs là-bas croisent les doigts: il pourrait s’agir d’une anomalie statistique, les tendances hebdomadaires étant plus parlantes que les tendances quotidiennes.

Omicron - statistiques - New York 20-01-22

Mais si les épidémiologistes l’évoquent comme le scénario du pire, c’est parce que si la rentrée scolaire devait vraiment se traduire, au Québec par exemple, par une reprise de la hausse des cas, cela signifierait une reprise de la hausse des hospitalisations dans une à deux semaines.

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En France, après une hausse exponentielle des cas de COVID du 20 décembre au 13 janvier, la tendance avait semblé ralentir du 14 au 17, au point où les experts commençaient à parler d’un pic « dépassé ». Or, les cas sont repartis sur la même trajectoire haussière les 18 et 19 janvier. Là encore, même s’il ne s’agissait que d’une anomalie statistique, une hausse temporaire signifierait tout de même un report de quelques jours ou d’une semaine du relâchement de la pression sur les hôpitaux.

En Grande-Bretagne, l’un des premiers pays touchés par Omicron, le nombre d’hospitalisations est à la baisse depuis le 10 janvier. En comparaison, au Danemark, un autre des premiers pays touchés, on a vécu une baisse des hospitalisations en dents de scie du 4 au 15 janvier, et les chiffres sont repartis vers le haut entre le 16 et le 19. Par contre, les admissions aux soins intensifs, elles, ont continué de diminuer.

Omicron - statistiques- Danemark

En gros, ce que ces chiffres ont en commun, c’est qu’il est tout simplement trop tôt pour dire à quelle tendance exacte il faut s’attendre d’ici février. Il y aura inévitablement, un peu partout, une diminution sensible des hospitalisations: mais celle-ci pourrait être faite de hauts et de bas plutôt qu’être linéaire. Certains pays pourraient aussi rester sur un plateau pendant que la baisse des cas grâce aux restrictions sanitaires est compensée par une hausse des cas causée par la rentrée scolaire ou un autre événement.

 

Image d'en-tête: Geralt / Pixabay

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