Remis chaque année aux recherches « qui font d’abord rire, et ensuite réfléchir », les Ig Nobel se déclinaient en 10 catégories, et plusieurs des « gagnants » avaient suffisamment d’humilité pour venir chercher en personne leur récompense. La 34e cérémonie annuelle avait lieu jeudi dernier au Massachusetts Institute of Technology. 

Parmi ceux qui se sont démarqués pour leur capacité à faire réfléchir, on note le prix dans la catégorie « démographie ». Saul Justin Newman, de l’Institut d’Oxford sur le vieillissement de la population, a pondu non pas une, mais deux recherches, qui suggèrent qu’un grand nombre de « super-centenaires » —les gens de 110 ans et plus— vivent dans des régions qui ont de très mauvais… registres des naissances. 

Ou bien le prix dans la catégorie « médecine ». Trois chercheurs allemands ont conclu que les placebos —les faux médicaments— à qui les cobayes ont attribué le plus grand nombre d’effets secondaires douloureux, seraient plus efficaces que les placebos auxquels on n’attribue pas d’effets secondaires. 

Plus étrange est le Ig Nobel de botanique. Jacob White et Felipe Yamashita ont conclu qu’une plante, Boquila trifoliolata, connue pour sa capacité à imiter l’apparence des feuilles des plantes sur lesquelles elle s’appuie, pouvait imiter les plantes… artificielles. 

Quant aux cheveux, la recherche des « ig nobelisés » tournait (sans jeu de mots) autour de ce qu’on appelle en langage savant le verticille de cheveux : soit lorsque les cheveux poussent dans une direction circulaire. L’équipe française et chilienne (afin de pouvoir observer des gens des deux hémisphères) s’est demandé si les causes pouvaient être génétiques… ou géographiques.