On na aucune idée des forces à lorigine de cette diminution, mais si elle se confirme, ce serait une révolution pour la science. Pour obtenir ce résultat, deux équipes de chercheurs ont joint leurs talents. La première, dirigée par Alexandre Ivanchik, physicien à lInstitut physico-technique Ioffe de Russie, a étudié la lumière de deux quasars à laide du Very Large Telescope, au Chili. Les quasars sont des objets dont la lumière, qui nous parvient aujourdhui, a été émise il y des milliards dannées. Sur son parcours vers la Terre, cette lumière traverse plusieurs nuages dhydrogène qui " retiennent " certaines longueurs donde ultraviolettes et cest limage de cette absorption que léquipe de Ivanchik a analysée.
Abonnez-vous à notre infolettre!
Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!
Pendant ce temps, la seconde équipe, pilotée par le physicien Wim Ubachs de Free University, aux Pays-Bas, a fait de même en laboratoire en remplaçant la source lumineuse par un laser. Les deux équipes ont ensuite comparé leurs résultats et ont trouvé une différence entre les données trouvées en laboratoire la masse actuelle des protons et celles recueillies à laide du télescope la masse des protons d'il y a 12 milliards dannées. En termes scientifiques, ils écrivent dans la revue Physical Review Letters que le ratio proton-électron a diminué de 0,002% depuis 12 milliards d'années.
L'existence de constantes universelles pas si constantes est plausible, commente dans Science Michael Dine, physicien théorique à l'Université de Californie. Mais elle nécessiterait de nouvelles particules qui interféreraient avec la force gravitationnelle ou qui causeraient dincroyables sautes dénergie.
Dautres études doivent donc être menées pour démontrer le régime minceur du proton. Si tel était le cas, cela pourrait venir appuyer dautres théories comme, par exemple, celle qui postulent lexistence de dimensions parallèles.