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La 6e édition du 24 heures de science , organisée par l’organisme Science pour tous , rassemble cette année 260 activités scientifiques, dont une quarantaine seulement pour la région de Montréal. En cette année internationale de la chimie, Andreea Schmitzer, professeur à l’Université de Montréal, a décidé de relever le défi en organisant un marathon de la chimie. Visite guidée.

Agence Science-Presse (ASP) – Un marathon de la chimie, pourquoi?

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Andreea Schmitzer (AS) — Nous désirons faire mentir le préjugé selon lequel la chimie, c’est difficile et ennuyant. Ce marathon de la chimie est basé sur le quotidien de monsieur et madame Tout-le-monde. Crème glacée et sorbet instantanés, filtre à eau, batterie, savon, gel antiseptique, nylon, couches pour bébé, boissons effervescentes, la chimie est partout. Source de progrès, elle est aussi au cœur des grands enjeux de la société. Là où il y a de la vie, il y a de la chimie!

ASP – À qui s’adresse cette activité?

AS — Nous désirons sensibiliser la population et insuffler aux jeunes le goût de devenir chimiste! Mais nous visons surtout les plus jeunes, car le goût pour la science s'acquiert très jeune et puis, voir l'émerveillement scientifique dans les jeux d'un enfant n'a pas de prix!

ASP – En quoi consiste ce marathon?

AS — Tous les ateliers scientifiques tourneront en continu aujourd’hui, vendredi de midi à minuit. Ils seront animés par nos étudiants qui profiteront de l'occasion pour démontrer leur passion de la chimie et souligner l'importance de tout ce que l'on fait en recherche pour l'appliquer dans la vie de tous les jours!

ASP — La chimie, vous êtes tombée dedans quand vous étiez petite...

AS — J’ai effectivement découvert la chimie enfant, avec mon grand-père, qui était un passionné de science, la physique et la chimie en particulier. On faisait ensemble toutes sortes de manipulation dans le garage. À 6 ans, j’étais fascinée par tout ce qu’on pouvait apprendre et comprendre en manipulant des molécules, et c'est exactement ce que je fais aujourd'hui en recherche. Cette passion héritée de mon grand-père, j'ai à mon tour le goût de la transmettre aux jeunes et aux moins jeunes.

ASP – Chimiste, est-ce un métier plus difficile pour une femme?

AS — Sincèrement, je ne pense pas....Quand on a la passion pour ce qu'on fait, rien n'est difficile, ni pour une femme ni pour un homme!

ASP – Quels sont les défis actuels de cette profession?

AS — Le métier de chimiste a changé ces dernières années, comme tout le reste. Avec tous les moyens de communication que nous avons actuellement, l'échange d'information est plus rapide et être au courant de tous les avancements de la recherche est bien plus simple. L'évolution de tous les instruments et des méthodes d'analyse que nous possédons actuellement représente aussi un avantage non négligeable dont nous tirons parti.

ASP — Quelle est la responsabilité des chimistes face aux grands enjeux de notre société?

AS — C’est la vision des chimistes qui a peut-être le plus évolué dernièrement. Utiliser des ressources renouvelables comme matières premières, imaginer de nouvelles voies de synthèse plus respectueuses de l’environnement, minimiser la production de déchets toxiques, constituent les grands concepts de la chimie de demain, « verte » ou plus respectueuse de l'environnement... Ce sont des pistes à suivre pour nous tous.

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