Cet article, accompagné des nombreux commentaires du Dr Wakefield à ce sujet, avait déclenché la panique au sujet des effets secondaires possibles de ce vaccin. Après plus de 12 ans, The Lancet s’est complètement rétractée en 2010 en retirant de ses archives l'article en question. Le General Medical Council (GMC), l'équivalent de l'Ordre des médecins au Royaume-Uni, avait publié un rapport qui concluait que le docteur Wakefield avait mené son étude d'une manière « malhonnête et irresponsable et sans égard à la douleur et la détresse d'enfants ». Cette affaire s’était conclue en Grande-Bretagne par la radiation du Dr Wakefield, le GMC invoquant une« inconduite professionnelle grave. »
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Ces actions avaient suivi la publication en 2004 d’une série d'articles dans le Sunday Times. Dans cette série, le journaliste Brian Deer avait révélé les erreurs méthodologiques et les manquements à l'éthique associés aux travaux du docteur Wakefield. Or, dans un nouvel article dévastateur, publié cette semaine dans le British Medical Journal, le journaliste révèle que cette affaire n'était pas seulement une question d'erreurs scientifiques. Il accuse le docteur Wakefield d'avoir complètement falsifié les résultats. Ces révélations sont particulièrement troublantes lorsque l'on pense à l'angoisse suscitée chez les parents d'enfants ayant participé à l'étude du docteur Wakefield ou à l'argent et l'énergie dépensés pour réfuter ses résultats et que l’on aurait pu consacrer plutôt à la recherche sur les véritables causes de l'autisme.
- Voir le site de l' Organisation pour la science et la société de l'Université McGill