Les contraires s’attirent, dit le dicton – les différences génétiques entre partenaires dans un couple pourraient bien être la clé d’un bonheur qui dure, selon une nouvelle étude portant sur les relations interpersonnelles.

L’étude, publiée dans le journal Psychological Science, comportait des trouvailles qui suggèrent qu’on pourrait un jour être en mesure, à l’aide d’un simple test d’ADN, révéler combien une femme est à risque d’avoir une aventure extraconjugale!

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La psychologue Christine Garver-Apgar, de l'université de New Mexico à Albuquerque, aux Etats-Unis a, accompagnée de ses collègues, mené une étude dont le but était de déterminer si les similarités génétiques entre partenaires d’un couple étaient un facteur de prédiction de fidélité et d’attirance sexuelle entre eux.

L’équipe a analysée des gènes spécifiques appartenant au complexe d’histo-compatibilité majeur (aussi nommés gènes MHC), un ensemble de gèenes qui contrôlent les marqueurs utilisés par le système immunitaire pour établir la différence entre les agents pathogèes et les cellules appartenant au corps. Des recherches précédentes ont démontré que les MHC jouent un rôle dans l’attirance physique, mais son rôle durable dans une relation conjugale à long terme n’a pas été examiné.

« Il existe un certain nombre d'études qui ont testé si les ressemblances entre MHC jouent un rôle dans l'attirance physique », a déclaré Mme Garver-Apgar dans une entrevue donnée à New Scientist. « Ce que nous voulons savoir est si ces découvertes avaient, ou non, des implications pour les couples »

Mme Garver-Apgar ainsi que ses collègues ont mené une analyse génétique de 48 couples hétérosexuels qui s’étaient retrouvés dans une relation amoureuse exclusive pour une durée d’au moins deux ans. Les participants avaient eu à répondre à une série de questiosn concernant leur attirance sexuelle vis-à-vis leur partenaire et leurs infidélités dans la relation.

L’étude a révélé qu’au fur et à mesure que les similarités génétiques entre gènes MHC augmentaient, c’était les femmes qui s’en trouvaient le plus affectées. Elles étaient moins intéressées sexuellement par leur partenaire, plus à risque d’avoir des aventures, et plus attirées par d’autres hommes, particulièrement durant les jours fertiles de leur cycle menstruel. Dans les couples où les différences génétiques des gènes MHC étaient significatives, ces comportements étaient ou bien absents, ou très réduits.

La fraction de gènes MHC partagés avait une correlation directe avec le nombre de partenaires adultères des femmes – si l’homme et la femme dans le couple avaient 50% de leurs gènes MHC en commun, la possibilité que la femme ait une aventure était en moyenne de 50% aussi. Le cas des hommes est complètement différent, révèle l’étude. Ils ne semblent pas être affectés du tout par la génétique à ce niveau-ci. Au fur et à mesure que les similitudes de gènes MHC augmentaient, les hommes testés dans cette étude n’ont pas montré de changements dans l’intérêt sexuel qu’ils portaient à leur partenaire et ne semblaient pas plus attirés par les autres femmes.

La théorie avancée par Mme Garver-Apgar et son équipe suggère que les gènes MHC visent les comportements humaines, contrôlant essentiellement l’attirance sexuelle, peut-être pour aider à la production de progéniture possédant un vaste spectre d’immunité.

« Nous sommes pratiquement certains que tout ceci tourne autour de l'odeur, ajoute-t-elle. Nous devons maintenant retracer le cocktail chimique spécifiquement responsable pour tous les comportements observés ».

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