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Si le Groenland et l’Antarctique voient leurs glaces fondre plus vite que prévu, donc, le niveau des mers va monter plus vite que prévu. De combien et à quelle vitesse? Toute la question est là.

Une étude, parue plus tôt ce mois-ci, dont plusieurs médias ont déjà parlé, jette un pavé dans la mare — ou un iceberg — parce qu’elle est la première à confirmer, à grande échelle, ce que des années d’observations ont déjà avancé : les calottes polaires rétrécissent anormalement vite.

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Déjà, le dernier rapport du GIEC, en 2007, avait avancé une estimation : une hausse du niveau des mers de 18 cm (scénario optimiste) à 59 centimètres (scénario pessimiste) d’ici à 2100. La nouvelle étude, dirigée par Eric Rignot, de l’Université de Californie, pointe vers la ligne du haut : une hausse de 56 cm, si la tendance de la dernière décennie se maintient.

L’estimation s’appuie sur deux techniques d’analyse indépendantes : d’un côté, des mesures mensuelles « classiques » des mouvements des glaciers et de l’épaisseur de la glace, dans le but de tenir compte des variations saisonnières normales. De l’autre, quelque chose de plus sophistiqué : les observations de la paire de satellites GRACE, deux jumeaux dont la mission était de mesurer les variations de la masse des calottes glaciaires depuis 2002.

Les deux techniques, écrivent les auteurs dans Geophysical Research Letters, s’entendent sur la quantité de glace perdue d’année en année : une moyenne de 36 milliards de tonnes par année, soit trois fois plus que la vitesse à laquelle fondent les glaciers et les calottes glaciaires. Cette "entente" est d'ailleurs ce qui donne à cette étude tout son poids : confirmation d’un même résultat par deux techniques différentes... quoi qu’en disent les climato-sceptiques.

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