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C’est la plus inquiétante des communautés virtuelles: quand les terroristes se découvrent des affinités.

Et ça n’a rien à voir avec un véritable réseau comme Al-Qaïda. Gabriel Weimann, du département de communication de l’Université d’Haïfa, en Israël, s’intéresse aux «loups solitaires», c’est-à-dire ces terroristes qui ne font pas partie d’un réseau. Or, ce qu'il a découvert, c'est qu'aussi indépendants soient-ils, ils s'intègrent à des communautés virtuelles à travers les réseaux sociaux.

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Le terroriste solitaire fait bien plus peur aux services policiers que le réseau, parce qu’il est presque impossible à débusquer: le réseau, lui, peut être infiltré. Mais Gabriel Weimann prétend démontrer le contraire: selon lui, la plupart des soi-disant loups solitaires prennent contact avec des groupes bien identifiés, et achètent de la «formation» sur Internet.

«Enrôlement, confiance en soi, explications et soutien social pour les loups solitaires», déclare-t-il dans le communiqué.

Il donne en exemple le militaire américain Nidal Hasan, qui a tué 13 soldats américains, et qui avait communiqué avec un terroriste connu sur Internet; le bosniaque Arik Uka, qui avait parmi ses amis Facebook de nombreux radicaux islamistes; et les forums jihadistes en ligne qui, après une tuerie à Toulouse en mars dernier, ont commencé à en louanger l’auteur —le «tueur au scooter»— et encourager d’autres actes similaires.

C’est ce genre d’activité douteuse que le chercheur analyse sur Internet depuis plusieurs années ( Terror on the Internet , 2007) et qu’il affirme découvrir en quantité croissante.

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