Pourquoi des icebergs représenteraient-ils une menace pour les manchots de l’Antarctique, ces créatures dont l’existence tout entière repose pourtant sur le froid et la glace?

C’est que le réchauffement pourrait entraîner, paradoxalement, la formation d’un plus grand nombre de méga-icebergs —c’est-à-dire des monstres de quelques dizaines de kilomètres de large. Entre 2001 et 2005, deux d’entre eux sont entrés en collision avec la calotte glaciaire Ross, interrompant le flot normal de l’eau, et donc le garde-manger des manchots, dont les petits ont été nombreux à mourir cette année-là.

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Comme si ça ne suffisait pas, un autre impact appréhendé du réchauffement va également perturber la vie d’au moins deux des espèces de manchots: des pluies d’été torrentielles le long de la côte de l’Argentine, là où les femelles viennent mettre bas. Les bébés âgés de deux à trois semaines sont vulnérables aux pluies abondantes parce que leur duvet imperméable n’a pas encore poussé, et qu’ils sont déjà trop gros pour être protégés par leurs parents.

Ces deux impacts, celui des icebergs et celui des pluies, font l’objet de deux études parues le 29 janvier dans PLoS One.

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