dreamstime_xs_30951419.jpg
Ceci n'est pas la manchette d'un journal satirique: 100 cerveaux sont disparus d'un laboratoire. Et ont été retrouvés.

En fait, la disparition remonte à plus de 15 ans, mais comme on ne peut pas facilement se débarrasser d’une centaine de cerveaux ni du formol dans lequel ils reposent, cela est longtemps resté un des mystères hantant les annales de la neurologie. Il s’agissait au départ d’une collection de quelque 200 cerveaux humains ayant souffert de diverses maladies, rassemblés au fil des décennies à l’Université du Texas. Au milieu des années 1990, pour sauver de l’espace, on délègue au responsable de la collection, le neurologue Tim Schallert, la responsabilité de leur déménagement. Schallert s’avise alors qu’il en manque une centaine.

Abonnez-vous à notre infolettre!

Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!

Le directeur du centre de ressources animales à l’Université du Texas, Jerry Fineg, est pointé du doigt —mais interrogé récemment par The Atlantic , il continue de nier, et personne ne peut expliquer comment quiconque aurait pu se débarrasser «discrètement» d’une centaine de cerveaux. Jusqu’à ce que le regain d’attention accordé à cette histoire par les médias sociaux ne conduise d’autres chercheurs, dans un autre campus de l’Université du Texas, à réaliser, le 3 décembre, que les cerveaux étaient dans leurs locaux... du moins en partie, puisque certains ont été détruits en 2002, parce qu’ils n’étaient «plus utiles pour la recherche».

Entretemps, toutes les mauvaises blagues sur la fuite des cerveaux, l’exode des cerveaux, ou le fait que le Texas n’ait plus ses cerveaux, avaient eu le temps de circuler sur Twitter...

Je donne