L’anesthésiologiste japonais Yoshitata Fujii suscitait l’envie de certains de ses collègues pour sa capacité à produire rapidement. Trop rapidement: des soupçons avaient été soulevés dès 2000. Pour le démasquer, il a fallu l’arrivée d’outils informatiques capables de passer au crible des masses de données avec plus d’efficacité. Mais surtout, il a fallu voir débarquer un plus grand nombre de chercheurs prêts à vérifier et oser dénoncer ces collègues à l’éthique douteuse. En 2010, la revue Anesthesia publiait une lettre signée par un collectif dénonçant le travail de Yoshitata Fujii. Il allait s’ensuivre une série d’enquêtes qui, aujourd’hui, font de lui le détenteur d’un record: 183 articles retirés.

De 1980 à 2011, sur 2600 articles retirés des archives des revues scientifiques pour cause de données falsifiées, 7% étaient signés ou cosignés... par la même personne.
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