Ceux qui ont eu une impression de déjà-vu lors du retour du Tara, ce navire scientifique qui, depuis septembre 2009, a récolté 35 000 échantillons, n’avaient pas tout à fait tort. De 2004 à 2007, un personnage très médiatique, l’entrepreneur américain Craig Venter, avait financé un voyage similaire, dans le but d’élargir notre connaissance de la vie marine microscopique. La différence est double: la technologie de décodage des génomes a progressé très vite, et l’expédition Venter visait les bactéries, alors que le Tara visait l’ensemble de l’univers microscopique, des larves jusqu’aux virus, de la surface jusqu’à 2000 mètres de profondeur.
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Le premier résultat, ce sont cinq études parues le 22 mai dans la revue Science , et d’autres sont à venir. Déjà, les auteurs peuvent présenter un catalogue sommaire de ces 40 millions de gènes, dont 5000 virus et davantage de types de planctons que les 11 000 espèces connues jusqu’ici. Le gros des données reste à analyser, dont celles pêchées dans l’océan Arctique.




