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La mission ExoMars, qui a débuté le 14 mars par le lancement d’une nouvelle sonde vers la planète rouge n’est, à première vue, pas inédite. Ce qui est vraiment inédit, ce sont les pays partenaires. Le fait qu’elle soit en deux temps —un deuxième lancement aura lieu en 2018— n’est pas non plus fréquent.

Qui sont les pays partenaires ?

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Les agences spatiales européenne (ESA) et russe (Roscomos) ont associé leurs compétences et leurs finances pour réaliser le programme ExoMars. Le fait que ce soit une mission de sept ans à un coût de près de 1,5 milliard de dollars explique qu’une seule agence ne pouvait en assumer la totalité. L’Europe est davantage en charge du matériel d’analyse tandis que la Russie gère les lancements.

Mars représente-t-elle un défi particulier pour justifier cette collaboration ?

Le coût du projet est une bonne raison de collaborer, mais les difficultés à atterrir sur Mars en sont une autre: chez les Russes, depuis le premier essai en 1962, toutes les missions visant à envoyer une sonde se poser sur le sol martien ont échoué. La seule tentative européenne, Beagle 2 en 2003, a également échoué. Or, ExoMars comporte une sonde, Schiaparelli, qui doit se poser. Les échecs cumulés représentent près d’une dizaine de tentatives et un coût de plusieurs milliards. De plus, l’atterrissage de Schiaparelli sera un banc d’essai pour le second atterrissage prévu en 2018.

Pourquoi la Nasa est-elle absente d’ExoMars ?

La NASA a pourtant déjà fait atterrir quelques robots sur Mars. Or, initialement, elle était l’unique associée de l’Europe dans le projet. Mais des coupes budgétaires successives, ajoutées à une hausse des coûts de son télescope James Webb, ont conduit l’équipe américaine à se retirer d’ExoMars. Les Européens, incapables d’assumer seuls l’ampleur du programme, se sont alors tournés vers les Russes.

— Camille Abrard

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