Parlement-british

Si on a beaucoup parlé de l’impact appréhendé de Trump sur la recherche, on a beaucoup moins parlé de ces 1577 doyens d’universités et de ces 6500 professeurs mis à pied par un président mécontent.

C’est en Turquie que ça s’est passé, à la suite du coup d’état manqué du 15 juillet. Un peu plus de la moitié des doyens —dirigeants des divers départements et facultés— ont été remis en poste par la suite, mais le message était clair : le président Recep Tayyip Erdogan maintenait un contrôle étroit sur les nominations en éducation.

Ailleurs, c’est la crise économique qui a eu un impact dévastateur. Au Venezuela, plus d’un millier de professeurs d’université ont démissionné au début de l’été pour protester contre les salaires —avec la dévaluation de la monnaie, aussi peu que 40$ par mois, écrivait Nature. Certains filent vers les pays voisins, mais le Brésil a coupé son budget dévolu à la science de 40% depuis trois ans, et vient de voter un amendement constitutionnel qui gèle toutes les dépenses fédérales pour les deux prochaines décennies.

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Quant à l’impact du départ britannique de l’Union européenne, les avis fluctuent. Autant les chercheurs britanniques ont été prompts, tout de suite après le Brexit, à évaluer à 16% la proportion des dépenses en recherche qui émanent de subventions européennes, autant le nouveau gouvernement britannique a été prompt à investir en recherche —un financement supplémentaire de 2 milliards et demi$ était contenu dans le budget de novembre.

Quelques bonnes nouvelles similaires attendaient les chercheurs canadiens en mars, dans le premier budget de l’ère post-Harper. Et au-delà des sous, il y avait là un message différent: «rétablir la confiance» et «la science effectue un retour».

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