D’ailleurs, nous pouvons nous interroger sur les prochaines élections françaises et néerlandaises : seront-elles à l’abri des hackers ? Le ministre de l’intérieur des Pays-Bas a même annoncé que, devant ce risque, le logiciel de comptage sera délaissé pour l’élection du 15 mars : les votes seront donc comptés à la main. En France, les 23 avril et 7 mai, le résultat semble à peu près garanti car il repose sur le décompte manuel des bulletins de vote.
Comme il semble toutefois peu plausible de bouder la technologie pour s’assurer d’être à l’abri, essayons de mieux comprendre le phénomène : qui sont ces « hackers », pirates internet, dont on parle tant ?
Notre premier invité :
- Pierre-Luc Dusseault, député de Sherbrooke et porte-parole Revenu national pour le NPD. En avril 2013, il a présidé le Comité permanent de l’accès à l’information, de la protection des renseignements personnels et de l’éthique. Il nous parle de ce qui en est ressorti quant aux préoccupations des Canadiens face à Internet et aux hackers — le droit à l’oubli, le rôle du Commissaire à la vie privée, la protection des données personnelles qui sont emmagasinées par le gouvernement. “Le lien de confiance est encore là, dit-il, mais il est fragile.”
Il existerait plusieurs types de hackers dont :
- Les chapeaux blancs (white hats). Ils agissent en toute légalité. Ces spécialistes en technologie et en programmation travaillent à améliorer la sécurité des réseaux informatiques.
- Les chapeaux noirs dont le but est plutôt d’exploiter les faiblesses des systèmes informatiques pour l’argent, le plaisir, ou pour une cause.
Dans la dernière catégorie, on retrouve les « hacktivistes » aux idées politiques et aux idéaux développés. Ces« Robin-des-Bois » modernes s’attaquent aux organisations — gouvernements, partis politiques, médias, compagnies — pour les paralyser, obtenir ou divulguer des informations. Les exemples les plus célèbres : Julian Assange, Edward Snowden, et le collectif Anonymous.
Nous en parlons avec
- Anne-Sophie Letellier, étudiante au doctorat en communication à l'Université du Québec à Montréal, assistante de recherche à la Chaire de recherche du Canada en Éducation aux médias et droits humains et coordonnatrice de l'École de sécurité numérique.
- Patrick Rousseau-Mathieu, l'un des cofondateurs du Hackfest et consultant en sécurité informatique
Facile d’être un hacker ? Ou d’embrasser la cause ? Que sait-on d’Anonymous et de ceux qui en font partie ? Considérant que, sur Internet, une sécurité à 100%, ça n’existe pas, comment se protéger ? Est-ce un problème de manque d’argent ? Le gouvernement britannique a ainsi annoncé fin 2016 un investissement de plus de 2 milliards $ dans la « défense numérique ».
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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13 h, sur les cinq stations régionales de Radio VM . Elle est animée par Isabelle Burgun. Recherche: François Cartier. Vous pouvez également nous écouter sur CHOQ-FM (Toronto) CIBO-FM (Senneterre) et CJMD (Lévis).
Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions des saisons précédentes. Pour en savoir plus sur l'initiative Je vote pour la science, rendez-vous ici . Vous pouvez également nous suivre sur Twitter et sur Facebook.