On en a en effet beaucoup parlé en 2023: Facebook et Instagram ne diffusent plus les nouvelles canadiennes sur leurs plateformes depuis août dernier.

Il s’agit d’un bras de fer de Meta, la compagnie à qui ces réseaux sociaux appartiennent, en réaction à ce qui était alors le projet de loi sur les nouvelles en ligne. Cette loi, entrée en vigueur en décembre, tente d’obtenir une contribution financière de Meta pour la diffusion du contenu produit par les entreprises médiatiques canadiennes. 

En 2024, il y aura un milliard de citoyens dont les pays seront en élections, aux Etats-Unis, en Inde, au Mexique, et ailleurs. Or, tout autour de la planète, ces élections risquent d’être secouées par des stratégies de désinformation. 

Isabelle Burgun en parle avec: 

• Jean-Hugues Roy, journaliste, professeur et responsable du bac en communication (journalisme) à l’École des médias de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM).
• Danny Gagné, chercheur en résidence à l’Observatoire des conflits multidimensionnels de la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques de l’UQÀM.

À quoi peut-on s’attendre en matière de stratégies de désinformation du côté de nos voisins américains? Plus généralement, que sait-on de la façon dont est utilisée la désinformation à des fins géopolitiques? Et des moments où elle est utilisée?

On a appris beaucoup de choses ces dernières années sur les stratégies derrière les « bots » russes, mais c’est encore plus facile de truquer avec l’intelligence artificielle, et spécialement avec les ChatGPT de ce monde, qui viennent « démocratiser » l’IA. On parlait depuis longtemps d’information ciblée, en est-on finalement arrivé à l’époque de la désinformation ciblée?

Mais il faut aussi se rappeler que, tout efficace que soit l’IA, le plus gros de la désinformation provient encore des bonnes vieilles méthodes: quelles sont-elles?

Est-ce que le blocage des nouvelles sur Facebook augmente aussi la désinformation? Est-ce que ça se mesure ? Jean-Hugues Roy a justement mesuré la possibilité d’une corrélation entre le degré de polarisation dans un pays et le niveau de désinformation. 

On peut lier la désinformation à la crise financière des médias, et l’intention de la loi C-18 était de forcer Meta et Google à verser des redevances aux médias, puisque ces compagnies utilisent les publications des médias sans avoir à financer ce contenu. Il y a aussi une directive européenne sur le droit d’auteur et les droits voisins, récemment entrée en vigueur. Tout cela a-t-il le potentiel de rééquilibrer le rapport de force des médias avec les GAFAM?

La recette la plus sûre pour lutter contre la désinformation est-elle plutôt du côté de l’éducation que de la technologie?

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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13 h sur les cinq stations régionales de Radio VM. Elle est animée par Isabelle Burgun. Recherche pour cette émission: Isabelle Burgun. Vous pouvez également nous écouter, entre autres, sur CHOQ (Toronto), CFOU (Trois-Rivières), et CIAX (Windsor). 

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