Au sud de Montréal, le projet Northvolt vient de démarrer… avec la grogne de nombreux groupes environnementaux et l’inquiétude de chercheurs en milieux humides. Que sait-on vraiment de ce que seront les impacts sur l’environnement de cette usine de batteries ?
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L’entreprise suédoise déboise actuellement un terrain situé à cheval entre les villes de Saint-Basile-le-Grand et de McMasterville, en vue de la construction de son usine de fabrication et de recyclage de batteries lithium-ion. Les travaux ont débuté à la mi-janvier.
Le Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE) a demandé au tribunal d’interrompre les travaux. La Cour supérieure du Québec l’a débouté. À quoi faut-il s’attendre dans les prochaines semaines et les prochains mois? Isabelle Burgun en parle avec:
- Stéphanie Pellerin, botaniste au Jardin botanique de Montréal et professeure associée au département des sciences biologiques de l'Université de Montréal
- Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace Canada
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Northvolt a échappé à une évaluation, avec étude d’impact, du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). Elle s’est cependant soumise à des engagements inhérents à son projet: la préservation de 50 hectares de milieux humides et l’habitat du petit blongios – ou petit butor, une espèce d’oiseau aquatique désignée vulnérable. Pourtant, ne reste-t-il pas des questions sur les impacts de ce projet sur les milieux humides?
Qu’est-ce qui fait que ce projet n’a pas eu à être soumis à une évaluation du BAPE?
On sait combien des milieux humides sont importants, comme habitats, comme accumulateurs de carbone et pour la gestion des eaux. Qu’est-ce qui change avec ce projet, dans le contexte très spécifique à la vallée du Richelieu ?
Un document de la firme Cima+ écogénie, rapporté par Le Devoir en novembre, portait sur les « Inventaires floristiques et caractérisations des milieux humides et hydriques ». Il recensait 74 milieux humides – avec des étangs, marais et marécages arborescents. Qu’est-ce qui risque de disparaître ?
Ce sera le printemps dans quelques semaines. Quelle est l’urgence du moment, aux yeux d'une observatrice des milieux humides? Y a-t-il des mesures d’atténuation?
Ce n’est pas tout de dire que c’est un projet qui a un potentiel « vert », c’est-à-dire des batteries pour voitures électriques. Il nécessitera de loger et de transporter quotidiennement des milliers de travailleurs. L’usine sera gourmande en électricité, alors que l’ère de nos surplus d’électricité semble toucher à sa fin. A-t-on en main tous les paramètres du problème?
L'emplacement de la future usine (en bleu). Illustration fournie par Saint-Basile-le-Grand
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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13 h sur les cinq stations régionales de Radio VM. Elle est animée par Isabelle Burgun. Recherche pour cette émission: Fanny Rohrbacher. Vous pouvez également nous écouter, entre autres, sur CHOQ (Toronto), CFOU (Trois-Rivières), et CIAX (Windsor).
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