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Des entomologistes amateurs s’inquiètent d’un déclin important des populations d’insectes à travers l’Europe. Ils rapportent avoir observé une diminution dans plus d’une douzaine de sites d’observations.

Depuis 1989, la Société entomologique Krefeld fait le suivi de la biomasse d’insectes à travers une centaine de réserves naturelles de l’Europe de l’ouest. Les mesures qu’ils prennent chaque été leur ont permis de recueillir des milliers d’échantillons. Or, en 2013, ils ont remarqué une diminution généralisée, qui se poursuit depuis. Par exemple, la masse d’insectes récoltée dans la réserve naturelle d’Orbroich en Allemagne a diminué de 78 % en 24 ans. Ils appellent cela le phénomène du pare-brise : une des conséquences les plus visibles du problème étant que les automobilistes ont beaucoup moins d’insectes qui viennent s’écraser sur leurs vitres...

Les menaces qui pèsent sur les populations d’abeilles ou de papillons monarques sont aujourd’hui bien connues. Qu’en est-il de ces autres espèces moins attirantes, comme les mites ou les mouches ? « Nous avons une fâcheuse tendance à ignorer la plupart des espèces non charismatiques », dénonce dans la revue Science Joe Nocera, du département d’écologie de l’Université du Nouveau-Brunswick. Ces insectes sont tout aussi importants dans la chaîne alimentaire. Par exemple, les oiseaux qui se nourrissent de ces espèces peinent désormais à trouver de la nourriture.

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