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On a beaucoup parlé cet été de canicules sur les deux continents, mais que signifie une canicule sur l’océan ? Il se trouve qu’on en sait fort peu de choses… alors que si, en théorie, elles peuvent perturber la chaîne alimentaire sous l’eau et refaçonner la biodiversité dans une région, il serait temps qu’on s’y intéresse.

Une recherche parue le 15 août dans Nature conclut qu’il y a là un gros trou dans les connaissances des scientifiques, au moment où on réalise que ces canicules-là aussi se font plus fréquentes : entre 1982 et 2016, les données satellites dont on dispose montrent une augmentation de la fréquence de canicules marines. L’échelle de temps est trop courte pour tirer de réelles conclusions, mais les données contiennent d’autres informations utiles : une canicule à la surface de l’océan peut s’étendre sur des milliers de kilomètres et durer des jours… ou des mois.

Si on suppose une augmentation moyenne de 3 à 4 degrés Celsius au-dessus des niveaux pré-industriels, cela pourrait se traduire, selon les projections des trois auteurs, par une multiplication par 41 de la fréquence des canicules. Ou une par trois jours plutôt qu’une par 100 jours.

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Bien que la recherche à long terme soit maigre, on dispose déjà de cas concrets sur l’impact d’une vague de chaleur extrême : la mort de coraux à travers le monde dans l’année El Nino de 2015-2016 par exemple, ou la mort d’espèces allant de l’Alaska à la Californie en 2014 lors de la plus grande vague de chaleur jamais enregistrée dans le Pacifique.

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