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Après une période de croissance ultra-rapide, le nombre de gènes sur lesquels on a pu mettre une « étiquette » a atteint un plateau — et n’est pas prêt de recommencer à croître, si rien ne change à la façon dont la génétique est financée.

Si on fait un retour historique sur l’identification des gènes que la science a d’emblée considéré comme étant les plus importants, c’est-à-dire ceux qui sont associés à des protéines — les « gènes codants » — on constate que le gros des découvertes remonte aux années 1990. Selon une compilation que vient de publier la revue Open Biology, la progression a ralenti dans les années 2000, jusqu’à s’immobiliser dans les années 2010 — en dépit du fait que la fonction d’un cinquième de ces gènes nous est toujours inconnue. L’équipe dirigée par Valerie Wood, de l’Université de Cambridge, s’est en fait penché sur les gènes de la levure de bière, le premier organisme dont on ait achevé le séquençage complet des gènes, mais considère que ses calculs s’appliquent aussi au génome humain.

La raison de ce plateau, évoque le New Scientist : les investisseurs tournent le dos à des recherches sur ces protéines inconnues, en raison du risque de voir des chercheurs fouiller pendant des années sans rien trouver.

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