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Les « deepfakes » ou vidéos truquées continuent d’engendrer plus d’inquiétudes que de réels impacts. Ils n’ont joué aucun rôle notable dans la dernière élection américaine —et les données jusqu’ici tendent à croire qu’ils ne seraient pas plus efficaces, pour tromper les gens, que des contenus beaucoup plus simples à produire.

Le terme « deepfake » réfère à une vidéo d’une personne à qui on fait dire des phrases qu’elle n’a jamais prononcées. Des démonstrations ont été faites au fil des années. Mais chacune de ces « oeuvres » nécessite beaucoup de temps et d’énergie pour être rendue convaincante —alors qu’en comparaison, ces dernières années, il a été possible de faire croire à des millions de personnes que leur pays était dirigé par un groupe sataniste et pédophile, et ce avec de simples messages Facebook ou de banals mèmes.

Dans une étude récemment prépubliée, des chercheurs de trois universités américaines évaluent que près de 50% des Américains pourraient être convaincus de la véracité d’un faux scandale qui leur est présenté par une vidéo truquée… « mais pas plus que la fausse information équivalente transmise par des formats de nouvelles existants, comme des manchettes textuelles ou des enregistrements audio ».

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L’allégeance politique des « cobayes » semble être un facteur-clef pour déterminer s’ils tomberont ou non dans le panneau: en d’autres termes, si la fausse nouvelle dit ce qu’ils veulent entendre sur leur candidat ou sur un adversaire, ils auront davantage tendance à y croire. Et ce, peu importe qu’il s’agisse d’une vidéo truquée ou d’un contenu « low tech ».

Deux séries d’expériences ont été menées auprès de 5750 Américains au début de 2020, pendant les élections primaires du parti démocrate.

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