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En France, un collectif qui prétend rassembler 30 000 médecins faisant la promotion d’un traitement alternatif contre la COVID, s’avère n’en rassembler que 2500… qui ne sont pas tous médecins.

Le collectif avait déjà été attaqué au début de février pour sa « proposition thérapeutique pour soigner la Covid-19 en phase précoce », qui entremêlait hydroxychloroquine —dont l’efficacité a été maintes fois testée, en vain— vitamine D, corticoïdes et homéopathie, entre autres. Des experts ont reproché à ces recommandations de ne s’appuyer sur aucune donnée probante, et ont souligné le risque d’effets secondaires ou de surdoses avec les corticoïdes. Une plainte a même été déposée le 9 février à la Haute autorité de santé.

Mais l’affirmation à l’effet que ce collectif était appuyé par « plus de 30 000 médecins » en avait aussi fait sourciller plusieurs. Il s’est rapidement avéré que la seule liste de signataires disponible comptait moins de 2500 noms. Plusieurs internautes l’ont alors épluchée ligne par ligne —les seules informations disponibles étaient le nom du médecin, sa région et sa spécialité— pour en arriver à la conclusion que moins de 1300 de ces signataires étaient inscrits à l’Ordre des médecins, dont la moitié comme « généralistes ». Parmi les autres, au moins 200 retraités et près de 150 psychiatres, ainsi que plusieurs spécialistes (gynécologues, ophtalmologues, médecins du travail, etc.) sans lien avec les problèmes entraînés par le coronavirus. Les Décodeurs du journal Le Monde notent par ailleurs, parmi les organismes qui ont appuyé le collectif, la présence d’associations de naturopathes, d’homéopathes et de « médecine quantique ».

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Crédits photos : © Andrii Yalanskyi | Dreamstime.com

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