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Les océans auraient-ils dépassé un seuil critique il y a huit ans? Depuis 2014, plus de la moitié des températures enregistrées à la surface des océans ont été considérées « extrêmes » par rapport à leur moyenne du siècle précédent.

Dans un article publié le 1er février, deux chercheurs américains parlent de la « récente normalisation » des « chaleurs marines extrêmes »: autrement dit, c’est comme si des températures qui, il n’y a pas si longtemps, auraient été considérées anormales, seraient devenues normales.

Or, rappelons que des vagues de chaleur, dans l’eau, se traduisent par des explosions des populations d’algues, par le blanchiment des coraux, et par la diminution des populations de poissons —ou leur déplacement vers des régions plus froides.

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On ne serait pas étonné d’apprendre qu’il y aura, dans l’avenir, davantage de ces vagues de chaleur. Mais les deux chercheurs émettent l’hypothèse qu’on aurait d’ores et déjà mis le pied dans cette nouvelle phase du réchauffement climatique: Kyle Van Houtan et Kisei Tanaka ont observé que 2014 avait été la première année, depuis plus d’un siècle que de telles données sont compilées, où plus de 50% des températures de surface étaient considérées « extrêmes ». En 2016, c’était monté jusqu’à 60%. Et depuis, ce n’est jamais descendu en dessous de 50%. En comparaison, la proportion était de moins de 20% au début du 20e siècle.

Les deux chercheurs ont défini comme « extrême » le 2% supérieur des températures, dans une région donnée et pendant les 50 premières années de leur période de temps (1870-1919). Ils conviennent que huit ans —depuis 2014— est une courte période de temps pour sauter aux conclusions, mais le fait de retrouver aussi souvent, pendant huit années d’affilée, des températures qui, jadis, n’auraient été enregistrées que dans 2% des cas, constitue pour eux un signal d’alarme.

 

Photo: Pixnio

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