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En 1984, l’Agence Science-Presse rapporte les inquiétudes des chercheurs concernant le réchauffement climatique. Si ceux-ci sont préoccupés des conséquences possibles, ils ne semblent toutefois pas encore réaliser l’ampleur du problème, au point où leur attention se porte entre autres sur le sort… du golf.

Ce texte fait partie d’un coup de chapeau au 40e anniversaire
du magazine Les Débrouillards —né à l’Agence Science-Presse en 1982 !

 

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À l’époque Hebdo-Science -article de 1984 - climaten effet, même si la plupart des scientifiques reconnaissent déjà depuis plusieurs années le lien entre le CO2 et l’augmentation des températures, les effets concrets demeurent controversés.

Comme l’explique quatre décennies plus tard Jason West, de l’Université de la Caroline du Nord, le CO2 absorbe la chaleur et l’empêche ainsi de s’échapper dans l’espace, ce qui cause l’augmentation des températures. Au Canada, on a observé une hausse de 1,7°C entre 1948 et 2016, soit presque le double de l’augmentation de la température mondiale… depuis un siècle !

On connaissait et acceptait déjà cette réalité future en 1984, comme l’article en faisait état. Mais la reconnaissance de ce que seraient les impacts était encore très variable. Les experts cités dans le texte s’inquiétaient des effets que cela aurait sur le trafic maritime, la production d’hydroélectricité et la survie des poissons. Ils voyaient aussi des avantages à la montée des températures, notamment sur la croissance des végétaux —ce qui, spéculait-on, pourrait être une bonne nouvelle en agriculture.

Or, on sait maintenant que le réchauffement climatique a des conséquences désastreuses pour notre planète —et qu’il ne sera pas une bonne nouvelle pour l’agriculture, du moins si on considère l’ensemble de la planète plutôt qu’une région donnée. Les dernières années ont ainsi montré une hausse inquiétante des feux de forêt, des sécheresses, des inondations, en plus d’un déclin tout aussi inquiétant de la biodiversité —toutes des réalités qu’on osait à peine imaginer en 1984.

En fait, en 1984, les solutions envisagées consistaient à « adapter » notre économie en modifiant les pratiques agricoles… et en jouant au golf l’hiver.

En comparaison, on comprend mieux aujourd’hui que les gestes à poser pour venir à bout de la crise climatique sont individuels, et surtout collectifs: l’abandon des énergies fossiles au profit des énergies renouvelables, pour réduire au plus vite les émissions de gaz à effet de serre.

Petit logo du 40e des Debs

 

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