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Bien des facteurs peuvent contribuer à l’émergence de variants, lorsqu’une épidémie sévit à l’échelle mondiale. Une recherche récente identifie toutefois deux groupes de gens qui ont eu plus d’impact que les autres pendant la COVID: les non-vaccinés et les gens avec un système immunitaire affaibli.

À la base, l’émergence (ou non) d’une version mutante d’un virus est toujours une question de statistiques: plus un virus circule, et plus augmente le risque de voir apparaître un mutant suffisamment différent pour qu’on le désigne comme « variant ». Qui plus est, une plus grande circulation du virus augmente le risque que ce variant remplace peu à peu les autres, s’il s’avère que ses mutations le rendent plus transmissible.

Par conséquent, il n’est pas statistiquement étonnant que, pendant la pandémie, les non-vacccinés aient davantage contribué à la circulation des variants du SRAS-CoV-2, mais encore fallait-il le démontrer.

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C’est ce à quoi se sont appliqués 11 chercheurs de Chine et d’Australie. Leur recherche, parue le 31 mars dans la revue Nature Communications, s’appuie sur le décodage des gènes de 2820 échantillons du virus récoltés dans les poumons d’autant de malades entre juin 2020 et septembre 2022. Les auteurs y ont cherché des corrélations entre l’émergence de différentes lignées du virus et les conditions dans lesquelles l’infection s’est produite, les différentes vagues de la pandémie, ou les campagnes de vaccination.

Au final, écrivent-ils, « chez les individus non-vaccinés, les variants préoccupants Alpha, Delta et Omicron » avaient une plus grande « diversité génétique ». Ou bien, si on regarde le problème par l’autre bout: la vaccination ne favorisait pas la capacité du virus à acquérir de nouvelles mutations.

Ces chiffres viennent renforcer des constats faits tout au long de 2022: proportionnellement, les non-vaccinés étaient systématiquement plus à risque d’être l’objet de cas graves de COVID conduisant à des hospitalisations, voire plus à risque d’en mourir.

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