Chez les adultes des États-Unis hospitalisés à cause de la COVID entre janvier 2021 et avril 2022, le taux d’hospitalisation chez les non vaccinés était 10 fois et demie plus élevé que chez les vaccinés.
Une compilation des données de près de 200 000 hospitalisations dans 13 États américains conclut également que le taux d’hospitalisation était deux fois et demie plus élevé chez les personnes vaccinées sans dose de rappel (3e dose), comparativement à celles qui avaient reçu une dose de rappel à ce moment. La fin de la période couverte par l’étude correspond à celle où le variant Omicron était devenu dominant.
Cette comparaison des personnes à risque s’ajoute à une longue série de recherches du même genre parues dans la dernière année dans divers pays. Mais les États-Unis offrent une « opportunité » pour les chercheurs, avec un taux de vaccination relativement bas par rapport à la plupart des pays riches (seulement 76% des 18 ans et plus avaient reçu, en date du 30 avril, leurs deux premières doses), et même très bas dans certains régions.
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La recherche est parue le 8 septembre dans la revue JAMA Internal Medicine.
On y note aussi que l’âge médian des patients COVID non vaccinés (58 ans) était plus bas que celui des patients vaccinés (70 ans) et que la proportion de ceux souffrant de comorbidités était moins élevée chez les non vaccinés —deux facteurs qui, en théorie, auraient dû leur donner deux avantages statistiques supplémentaires. De plus, même chez les plus âgés (65 ans et plus) qui ont été hospitalisés, les vaccinés se retrouvent à l’hôpital dans une proportion moindre que ce à quoi on s’attendrait si toutes les personnes âgées étaient au même niveau de risque.
Dix fois et demie plus à risque, c’est un « seuil important », concluent les auteurs, dans un contexte où « plusieurs Américains éligibles [à la vaccination] restent non vaccinés ».
Parallèlement, une différence entre vaccinés et non vaccinés semble aussi commencer à se dégager du côté de la COVID longue —ces gens qui, des mois après avoir été contaminés par le virus, continuent de souffrir de différents symptômes allant de la fatigue extrême à des problèmes neurologiques. Par exemple, dans une étude parue le 12 septembre, sur 3090 cas de longue COVID suivis en Grande-Bretagne en 2020 et 2021, « des symptômes persistants ont été rapportés par 9,5% des vaccinés et 14,6% des non vaccinés ».
Cette dernière étude souffre de davantage de limites que l’autre: la liste des symptômes permettant de définir la COVID longue ne fait pas encore consensus, incluant le temps « après contamination » à partir duquel on peut statuer. Mais elle aussi s’ajoute à une longue liste de données qui fait craindre que ceux qui choisissent d’éviter les vaccins s’exposent à un plus haut niveau de risque, au-delà du simple fait d’être contaminé par un virus.