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Bien que les symptômes de la COVID soient de courte durée chez la majorité des gens, certains trainent ces symptômes pendant des semaines, voire des mois. A-t-on trouvé la façon de traiter ces malades de longue durée ? Encore faudrait-il en comprendre les causes, constate le Détecteur de rumeurs.


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L’origine de la rumeur

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En février, l’actrice Gwyneth Paltrow écrivait sur le site Goop — un site réputé pour ses produits pseudoscientifiques et ses conseils de santé potentiellement dangereux — qu’elle suivait un régime principalement cétogène et végétal, sans sucre ni alcool, jeûnait jusqu’à 11 h tous les jours et prenait des saunas infrarouges pour se remettre de la COVID-19. Et elle n’est pas la seule : plusieurs traitements prétendument efficaces contre la « COVID longue » commencent à émerger sur Internet.

 

Les faits

Les études indiquent qu’entre 10 et 35 % des patients qui ont été porteurs du coronavirus présentent des symptômes qui persistent plus de 4 à 12 semaines après l’infection. C’est ce qu’on appelle la « COVID longue », « COVID au long cours » ou « COVID à long terme ».

Les symptômes courants sont la fatigue, les douleurs musculaires et articulaires, les maux de tête, la persistance d’une perte du goût et de l’odorat, l'insomnie, les problèmes respiratoires et les palpitations cardiaques. Mais pas seulement. Des groupes de soutien et certains chercheurs ont énuméré jusqu'à 100 autres symptômes, y compris des problèmes gastro-intestinaux, des nausées, des étourdissements, des convulsions, des hallucinations et des douleurs testiculaires. Des patients atteints de COVID-19 ont également été renvoyés de l'hôpital, pour y revenir plusieurs semaines plus tard avec une thrombose veineuse profonde ou un caillot sanguin dans le poumon.

Or, médecins et chercheurs sont encore incapables de s’entendre sur une liste définitive des symptômes, encore moins sur les causes ou sur le temps pour en guérir. Même le nom du syndrome fait encore débat.

Du coup, quiconque prétend proposer un traitement doit être considéré avec suspicion. Il n’existe pas de traitement reconnu contre les symptômes persistants de la COVID-19, parce que ces symptômes sont trop épars, et parce qu’on n’en comprend pas encore les causes.

Des études ont suggéré que la réadaptation et la thérapie cognitivo-comportementale avaient une certaine efficacité, notamment contre la fatigue persistante. L’entraînement olfactif peut aussi aider les personnes qui ont perdu l’odorat. Mais d’autres travaux seront nécessaires face aux autres symptômes.

Dans les cliniques post-COVID-19 établies à Montréal, Sherbrooke et Saguenay, les médecins et spécialistes tentent d’élaborer des traitements personnalisés pour chaque patient. Mais au final, ils passent une bonne part de leur temps à rassurer les patients et à leur fournir des informations sur la meilleure façon de traiter leurs symptômes individuels.

 

Verdict

La « COVID longue » déjoue encore les chercheurs, et personne ne peut prétendre pour l’instant avoir trouvé la clef du mystère.

 

Photo: novant Health

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