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Alors que des vacanciers s’envolent pour le Sud, certains d’entre eux sont enclins à appliquer de la crème solaire à l’aéroport pour se protéger des rayons du Soleil… dans l’avion. Le Détecteur de rumeurs est remonté à l’origine de cette recommandation aperçue dans plusieurs vidéos.


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Le pouvoir du hublot

Qu’en est-il vraiment ? À la base, comme l’explique la Dre Elizabeth Jones dans un article du HuffPost publié l’été dernier, la vitre du hublot des avions bloque efficacement la grande majorité des rayons UVB, c’est-à-dire ceux qui peuvent causer des coups de soleil. 

À ne pas confondre avec les rayons UVA qui sont, eux, responsables du vieillissement prématuré de la peau, des rides, et à long terme, peuvent causer le cancer de la peau. Les hublots peuvent laisser passer jusqu’à 50 % des rayons UVA, selon une étude en 2007 et une autre en 2015. Les nouveaux modèles de hublots (et de parebrises dans la cabine de pilotage) pourraient faire barrage aux rayons UVA, mais cette affirmation reste à valider. 

Les équipages plus à risque? Vrai

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L’idée que notre peau puisse être exposée à des rayons néfastes pour elle n’est donc pas à balayer du revers de la main. Mais tout est une question de dose. Ainsi, une méta-analyse publiée en 2015 dans le Journal de l’Association médicale américaine rapportait que les pilotes et les membres d’équipage semblent plus à risque d’avoir un mélanome que le reste de la population — et la raison pourrait être leur plus grande exposition en altitude aux rayons UV, mais aussi au rayonnement cosmique qui, lui, n’est bloqué ni par les hublots ni par les parois de l’avion. 

Les auteurs de la méta-analyse, qui ont retenu 19 recherches totalisant 266 000 participants, ont ainsi estimé que l’incidence de mélanome chez les membres d’équipage était deux plus fois élevée que dans la population générale (là où elle est de 21,3 nouveaux cas de mélanome annuellement par 100 000 personnes, selon cette analyse). Les mélanomes sont une forme sévère, mais plutôt rare, de cancer de la peau.

Ces chercheurs notent toutefois, comme d’autres avant eux, que cette incidence plus élevée pourrait aussi être causée par des habitudes de vie (comme l’accès facile à des destinations soleil) qu’on retrouverait plus fréquemment chez les pilotes et les membres d’équipages. La question mériterait davantage de recherches. 

Enfin, il faut souligner que ces études parlent des personnels de cabine, qui passent beaucoup plus de temps en haute altitude qu’un citoyen moyen. Nulle part dans la méta-analyse ne fait-on mention de risques pour les passagers.

Verdict 

Il n’existe aucune recherche scientifique démontrant que les passagers peuvent avoir un coup de soleil en vol, ou augmentent leurs risques d’avoir un cancer de la peau. Ceux qui ont des antécédents familiaux de cancer de la peau ou qui sont plus particulièrement sensibles au soleil peuvent jouer de prudence, et fermer le rideau du hublot... mais surtout, appliquer un écran solaire une fois arrivés à destination !

 

Photo: Marc Meynadier / Flickr / CC 2.0

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