millions neurones

Etre capable de faire la différence entre les images du « vrai monde » et celles de notre « monde intérieur » est pour le moins utile dans la vie quotidienne. Et il se trouve qu’on a deux régions différentes du cerveau pour ça.

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Ce n’est pas aussi facile que ça en a l’air, puisqu’il y a longtemps que les neurosciences ont pu observer ce qui se passe, dans notre cerveau, lorsque nous imaginons quelque chose « sur demande » —par exemple, lorsqu’on demande à une personne de visualiser le parcours qu’elle suit de la maison jusqu’au travail. Le fait de voir des images dans notre tête est fondamental —pour planifier un rendez-vous, un repas, un achat, se préparer à un événement heureux ou malheureux, etc.— et la façon dont le cerveau sépare le réel de l’imaginaire n’est donc pas si évidente. 

Surtout qu’en plus, il existe bel et bien des gens qui ont de réelles difficultés à faire cette différence. Le fait de découvrir que ce sont les mêmes mécanismes du cerveau qui traitent les images réelles et imaginaires, mais que ces images sont traitées dans deux régions différentes du cerveau, ouvre donc la porte à mieux comprendre ce qui ne fonctionne pas chez les gens qui souffrent de psychoses ou de schizophrénie. 

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C’est ce qu’expliquent quatre chercheurs britanniques en neurosciences qui sont derrière une recherche parue le 5 juin dans la revue Neuron

Leur expérience a consisté à montrer à des volontaires des bandes noires et blanches de divers niveaux de transparence, sur un arrière-plan ressemblant à la statique d’un téléviseur, puis de demander à certains d’imaginer les bandes quand il n’y avait que l’arrière-plan. Le tout, en observant l’activité de leurs cerveaux. 

La difficulté reste toutefois que la différence n’est pas toujours tranchée. Certains participants vont imaginer les bandes avec une grande clarté, d’autres non. Le défi pour les neurosciences est d’essayer de voir si on peut pointer un seuil à partir duquel le participant croit systématiquement que la bande était vraiment là, alors qu’il l’a juste imaginée. 

Et c’est en plus du fait que, dans une expérience en laboratoire, le participant est plus attentif à ne pas mélanger imaginaire et réalité…

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