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Des ornithologues du Texas sont aux anges : ils ont contribué à identifier un hybride entre le geai bleu et le geai vert. Un hybride qui réunit des cousins séparés par 7 millions d'années d'évolution... et qui n'aurait pas pu exister sans les changements climatiques. 

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Tout avait commencé par des photos floues prises par un ornithologue amateur de la banlieue de San Antonio, au Texas, en 2023: l’image avait circulé sur des forums en ligne et intrigué Brian Stokes, étudiant au doctorat en biologie à l’Université du Texas. Il est aujourd'hui l'auteur principal d'une étude, parue dans la revue Ecology and Evolution.

Son plumage tirait vers le bleu, mais l’oiseau avait, sur le cou et à l’avant de la tête, des marques noires plutôt typiques des geais verts. 

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Mais les chercheurs ne se sont pas contentés d'observer les caractéristiques inhabituelles du plumage. Ils ont réussi à prélever un échantillon de sang: au lieu de révéler un simple geai bleu porteur d’une anomalie génétique, l'analyse de l’ADN a révélé que les parents de cet oiseau, un mâle de quatre ans, appartenaient chacun à une des deux sous-espèces. 

Or, la génétique avait déjà révélé que ces deux sous-espèces avaient divergé il y a environ 7 millions d’années. C’est qu’elles n'occupent pas les mêmes territoires. Les verts vivaient jadis à cheval sur la frontière entre le Texas et le Mexique, mais les ornithologues ont observé au cours des 40 à 50 dernières années un déplacement vers le nord de plus de 300 km à cause des températures plus chaudes.

Les bleus se sont également déplacés vers l’ouest, dans leur cas à cause du climat et de l’étalement urbain. 

Ce n’est pas la première fois qu’on entend parler d’une « hybridation » à cause des changements climatiques, mais celle-ci aurait pu passer inaperçue, sans l’existence d’une armée d’amateurs d’observations d’oiseaux, un peu partout dans le monde. Ce qui fat dire aux chercheurs que d’autres cas similaires risquent d’émerger, là où des populations se déplacent et rencontrent des « cousins » éloignés.

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