En recommandant d’ajouter 3 planètes au système solaire, un comité d’astronomes a choisi la voie du compromis plutôt que celle de la science, reprochent plusieurs astronomes.

Ne pas déplaire aux Américains qui ne voulaient pas voir Pluton perdre son statut de planète, tout en accouchant d’une définition hybride qui pourrait avoir pour conséquence d’ajouter des dizaines d’autres "planètes" à la liste, au fur et à mesure que se poursuivront les découvertes astronomiques, dans les prochaines années: tel est le résultat du compromis.

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Car la ceinture de Kuiper, cette vaste ceinture d’astéroïdes qui s’étend au-delà de Pluton, contient sans doute des milliers de petits astéroïdes, mais elle en contient sans doute aussi des dizaines qui sont assez gros et assez sphériques pour se conformer à la nouvelle définition de planète, telle que proposée par un comité de l’Union astronomique internationale cette semaine lors de son congrès de Prague.

La décision finale doit être rendue la semaine prochaine.

Ceci dit, le comité de l’Union astronomique internationale, qui avait reçu ce mandat il y a deux ans, n’a pas seulement pris une décision qui modifiera tous les manuels scolaires et les affiches du système solaire. Il a créé une nouvelle catégorie de planète: les plutons. C’est dans cette catégorie que se rangeront probablement les futurs nouveaux venus.

C’est un plan que "seul un scientifique pourrait aimer" reproche l’astronome californien Michael Brown, découvreur de la plus récente "planète pluton", en 2003.

Car le grand public risque d’être confus. Apprendre par coeur une liste de neuf planètes, ça pouvait toujours aller. Mais des dizaines?

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