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Aéroport spatial? Astroport? Le mot n’existait jusqu’ici que dans les romans de science-fiction, mais la réalité semble prendre forme au milieu des roches rouges du Nouveau-Mexique, où Spaceport America pourrait devenir le lieu de départ et d’arrivée des futurs touristes de l’espace.

Il n’a pour l’instant qu’un seul locataire, la compagnie Virgin Galactic, omniprésente depuis 10 ans dès qu’on aborde le sujet des touristes spatiaux. SpaceShipOne, le premier «avion spatial» en 2004, c’était elle. À ne pas confondre, toutefois, avec les autres compagnies privées qui, comme SpaceX, espèrent prendre la relève de la navette pour faire le «taxi» jusqu’à la station spatiale.

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Un journaliste du New Scientist qui s’est payé une visite là-bas ne peut s’empêcher de remarquer que l’astroport est encore loin d’être complété, et que l’un des villages voisins —au nom improbable de Truth or Consequences— n’a rien d’attirant pour les millionnaires qui auront les moyens de se payer un billet pour l’espace. Dans aussi peu que deux ans, en supposant que les promesses de Virgin Galactic soient réalistes.

Il ne s’agirait toutefois pas de vols vers la station spatiale: le SpaceShipTwo prendrait d’abord son envol accroché à un véritable avion, le WhiteKnightTwo, puis le quitterait à 15 kilomètres d’altitude, où il allumerait ses réacteurs pour grimper jusqu’aux limites de l’espace (100 km d’altitude). Ses six passagers et ses deux pilotes vivraient alors quelques minutes en apesanteur et auraient le temps d’observer la courbure de la Terre avant de redescendre. L’ensemble du vol durera entre 90 minutes et quelques heures —une aubaine, puisque le billet ne coûtera que 200,000$.

Déjà au moins 200 personnes auraient réservé une place —moyennant un dépôt de 20,000$. Elles sont en avance puisque le SpaceShipTwo n’a pour l’instant été testé que comme un planeur, c’est-à-dire sans ses futurs réacteurs. Ce qui n’a pas empêché l’État du Nouveau-Mexique d’investir dans la construction de l’astroport: après tout, si ça marche, ce seront 2000 nouveaux emplois... qui tomberont du ciel.

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