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Le renard arctique possède un avantage sur la loutre de mer. Ce prédateur terrestre a un régime alimentaire diversifié et parcourt un plus vaste territoire pour se nourrir. Il finira nécessairement par dénicher une proie à se mettre sous la dent.

Ce qui ne sera pas le cas du petit mammifère marin. «La loutre du Détroit de Béring possède un régime alimentaire différent, adapté à l’île où elle vit. La perte d’habitat réduira par conséquent son assiette et donc, sa survie» , explique Pradeep Pillaia du département de biologie de l’Université McGill dont l’étude a été publiée dans une récente édition de la revue Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America.

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Pour prédire les effets des pertes d’habitats naturels sur la biodiversité, le chercheur s’est penché sur les variations temporelles et spatiales des chaînes alimentaires. De multiples branches et ramifications unissent les espèces, selon le territoire ou la saison. Ainsi, différents prédateurs peuvent se retrouver à partager les mêmes proies augmentant la compétition sur cette ressource alimentaire, mais ne concourant pas forcément à l’extinction d’un prédateur.

«Il y a de nombreux cas de coexistence entre prédateurs sur un même territoire. Loups, coyotes ou renards sont des espèces qui diversifieront leur régime alimentaire selon les différentes zones», précise le chercheur.

La fragmentation des zones naturelles protégées rend aussi plus difficile la recherche de nourriture; cela même chez les prédateurs généralistes. Même si certains s’en sortent pour l’instant bien, l’empreinte de l’homme se fait sentir sur toutes les espèces. Et les «spécialistes» —celles qui ne mangent qu’une seule proie— risquent de sortir perdantes face à celles plus généralistes et par conséquent, plus adaptables.

Si la destruction d’habitats naturels se poursuit, rien ne dit toutefois que les espèces généralistes seront épargnées. D’où l’importance de poursuivre les efforts de conservation, pense le chercheur.

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