Les récipients sur lesquels veille l’équipe du biologiste Michael Russell, au Jet Propulsion Laboratory de Californie, sont remplis d’eau salée, mais surtout d’un cocktail censé imiter la chimie des océans qui recouvraient notre planète il y a 4 milliards d’années. Récipients à l’intérieur desquels on injecte régulièrement un autre cocktail, celui produit par les cheminées hydrothermales du fond des océans. Ce mélange produit des « édifices » ressemblants à des tours de cristaux : un assemblage de molécules organiques qui, spécule-t-on, devrait se doter de structures de plus en plus complexes, incluant de minuscules membranes protectrices similaires à celles qui entourent les cellules vivantes. Il y a maintenant trois décennies que, sous diverses formes, de tels mélanges chimiques sont concoctés par Michael Russell et d’autres — un travail qui peut sembler long, mais qui, au fond des océans, a peut-être nécessité des millions d’années d’essais et erreurs.

Recréer les premiers moments de la vie sur Terre... en bocal. C’est ce que tente de faire une équipe au sein de la NASA — puisqu’il s’agit aussi d’une voie détournée pour pouvoir un jour détecter des signes de vie sur une autre planète.
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