Le collagène permettrait-il de jouer le même rôle qu’a joué la recherche de l’ADN d’animaux disparus? Le premier signe provient de fossiles décrits par Darwin lui-même.

Personne, depuis les années 1830, n’était parvenu à dire avec certitude ce qu’étaient ces gros mammifères d’Amérique du Sud dont les premiers fossiles avaient été ramenés par Darwin. Un peu de chameau, un peu de rhinocéros, un peu d’hippopotame... Les scientifiques qui croient à présent avoir résolu le mystère affirment du même coup avoir inventé une méthode pour extraire des fragments microscopiques de collagène ayant survécu dans les os.

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Il se trouve que le collagène peut survivre 10 fois plus longtemps que l’ADN, et qu’il est possible de dresser un «arbre généalogique» du collagène, pour autant qu’on ait suffisamment d’échantillons entre aujourd’hui et il y a 12 000 ans —l’âge des animaux sélectionnés.

L’analyse révèle une parenté avec le cheval et le rhinocéros. Elle est signée par une trentaine de chercheurs de six pays, et est parue le 18 mars dans Nature . Mais l’intérêt de ces chercheurs se porte moins vers ces animaux, que vers la méthode d’analyse de ces protéines anciennes, qu’ils décrivent comme le premier pas d’un tout nouveau champ de recherche.

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