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Il y a huit ans, le 4 novembre 2008, était enregistrée le premier numéro de Je vote pour la science — l’émission de radio où la science côtoie la politique. Le prétexte pour l’enregistrement de cette première ? L’élection, ce soir-là, d’un certain Obama. Huit ans plus tard, une autre élection présidentielle permet de mesurer le chemin parcouru.

Au moment de lancer cette première baladodiffusion de seulement quelques minutes, l’Agence Science-Presse expérimentait deux choses : l’audio d’une part, et l’actualité de l’autre. Les années Bush avaient été le théâtre, aux États-Unis, de plus d’ingérences politiques dans la recherche que jamais auparavant. Le thème « science et politique » était donc pertinent.

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Pertinent, mais en même temps, réaliste : au bout d’une saison, croyait-on, on aurait fait le tour du jardin.

Huit ans plus tard, c’est plutôt le constat inverse : le journalisme scientifique possède un potentiel immense de sujets s’il sort des laboratoires et des centres de recherche. Rien qu’en 2016, on a parlé autant de légalisation de la marijuana que de préservation du paysage, de fraude scientifique, de bélugas ou de nationalisation du numérique.

Et les huit années ont vu revenir nos grands classiques, comme les coupes dans la recherche environnementale sous le gouvernement Harper, le bâillonnement des scientifiques du gouvernement ou la « guerre à la science »

Ou le financement (précaire) de la recherche. Et de la culture scientifique (d’ailleurs, c’est quoi, la culture scientifique ?)

Je vote pour la science, c’était aussi à l’origine une campagne pour réclamer des débats sur la science entre des candidats aux élections. Vous vous souvenez de notre pétition ? Résultat : on a profité de chaque campagne électorale pour parler... du peu de place qu’y occupait la science !

Y compris les élections municipales, parce que là aussi, il y a des enjeux oubliés... comme Lac-Mégantic !

On est assez fier de dire que cet appel de 2008, jugé absurde par certains, a inspiré des débats à Rimouski et à l’université de Sherbrooke (trois fois !) .

Vous avez dit engagement social ? Ça nous a amené des personnalités comme Stanley Vollant ou Joanne Liu.

Ou la voix d’un activiste comme Aaron Swartz, dont le suicide a imprégné toute une émission sur l’accès libre à la recherche.

Et des questions provocantes : Le scientifique doit-il sortir de sa tour d’ivoire ? Se tenir debout pour la science ?

Entretemps, d’une simple baladodiffusion, Je vote pour la science était devenue une émission hebdomadaire à Radio Centre-Ville dès le début de 2009, puis sur les cinq stations de Radio VM en septembre 2013, et au-delà : cette année, en plus de Radio VM et de Radio Centre-Ville, l’émission peut être écoutée à Senneterre, Fermont, Lévis et Toronto — en plus de pouvoir être téléchargée sur iTunes.

Je vote pour la science a été animé et réalisé par trois personnes : Josée Nadia Drouin (2008-2011), Pascal Lapointe (2008-2015) et Isabelle Burgun (depuis 2011).

Pour qui en douterait, ça n’a toutefois pas été une recette pour s’enrichir : tous ces diffuseurs sont des radios communautaires, c'est-à-dire des radios où presque tout ce que vous écoutez émane de bénévoles enthousiastes. Sans l’Agence Science-Presse pour la tenir à bout de bras, Je vote pour la science n’aurait jamais existé.

Pour que de telles émissions continuent d'exister, cela dépend de vous : soutenez à votre façon votre radio communautaire préférée, ou l'Agence Science-Presse, ou le journalisme scientifique... dans cet ordre ou tout à la fois !

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