Pour la première fois, les scientifiques affirment hors de tout doute qu’il y a un lien direct entre le réchauffement de la température, celui des mers et la mort des poissons. Les poissons qui ne migrent pas, n’arrivent pas à s’adapter à leur habitat plus chaud. C’est le cas d’un type d’anguille, le Zoarces viviparous, qui nage en superficie des eaux de la mer du Nord et dont la population est en déclin.

Une étude réalisée au cours des dix dernières années sur les espèces de poisson qui peuplent la mer du Nord montre comment de petites variations de températures peuvent influencer dramatiquement la quantité d’oxygène disponible pour les organismes marins.

Abonnez-vous à notre infolettre!

Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!

En été, quand le mercure grimpe, les poissons ont besoin davantage d’oxygène dans leurs tissus. Mais l’eau chaude contient moins d’oxygène . La déficience d’oxygène affecte d’abord l’habileté à nager du poisson, ce qui le rend plus vulnérable aux prédateurs. Deuxièmement, sa croissance et sa reproduction sont réduites. Finalement, le poisson meurt, les plus gros succombant les premiers.

Au cours des quatre dernières décennies, les températures des eaux de la mer du Nord ont augmenté d’un à deux degrés Celcius. Les scientifiques estiment qu’une augmentation de quatre à sept degrés supplémentaires est à prévoir au cours de la prochaine décennie.

L’anguille Zoarces viviparous habituée à nager confortablement dans une eau à 17 degrés Celsius, a souffert de canicule en 1997 quand l’eau a grimpé à 23 degrés. Sa population a alors chuté de quatre poissons au kilomètre carré à un seul poisson. Ce type d’anguille a facilement pu être étudié parce qu’il ne migre pas. Il n’a pas le réflexe de nager vers les eaux plus froides. L’observation de son comportement fournit aux scientifiques des informations utiles sur la façon dont les autres créatures marines de la région risquent à leur tour d’être touchées par le réchauffement planétaire.

Je donne